vendredi 25 mars 2016

Villa Touma (la belle promise)


"Cinq mariages... sept enterrements... plus de dix goûters... et pas une ouverture !"

Second film (première fiction) produit par *, ce drame familial tente, sans y parvenir vraiment, de revisiter les thèmes de la tradition rigoriste et de la mésalliance sentimentale. Villa Touma nous relate l'histoire de Badia, accueillie par les trois sœurs de son père après avoir passé ses enfance et adolescence dans un orphelinat. Elle doit aussitôt se plier au rituel très réglé instauré par Juliette, l'aînée de ses tantes, et aux exigences vestimentaires et de tenue d'une famille chrétienne réputée respectable. Pour élever, au décès de ses parents, ses cadettes Violette et Antoinette, Juliette a du renoncer à ses fiançailles. Violette a été brièvement l'épouse d'un vieux veuf malade, Antoinette est quant à elle restée vieille fille. Après quelque mois, la chef de famille se met en quête d'un mari convenable pour Badia.
Même s'il possède quelques fugitifs moments plaisants, ce film ne suscite jamais un intérêt significatif. Dans un contexte présumé singulier mais qui d'ailleurs n'influence qu'à la marge le récit, cette claustration sororale, figée dans le temps et le deuil, ne présente qu'une originalité toute relative. Parmi les rares éléments susceptibles de retenir l'attention, le quatuor d'actrices bien sûr composé de **, d', de l'Etasunienne ** et de . Et, dans une moindre mesure, la photographie de l'Israélien Yaron Scharf (collaborateur notamment de  et )Villa Touma a été présenté en première à la 71e Mostra puis sélectionné dans la section "Découverte" du TIFF 2014.

N.B. : contrairement à ce que laisse penser le film, la vague d'émigration de la population chrétienne de Ramallah vers les Etats-Unis a débuté au début du XXe siècle, pas en 1967.
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*co-scénariste de The Syrian Bride (2004) et d'Etz Limon (2008) d'.
**déjà associées et remarquées dans le drame de la seconde, Amreeka (2009).




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