mardi 22 septembre 2015

The Lavender Hill Mob (de l'or en barres)

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"- Paris, eh? You're stepping out, Holland. Wonderful, isn't it, what a little extra money will do?
 Yes, it's going to make a big difference to me."

Presque toujours omis des sélections thématiques, The Lavender Hill Mob est pourtant l'un des meilleurs films de casse de l'histoire du cinéma, mais aussi et surtout l'un des plus drôles. Conçu par Thomas Ernest Bennett Clarke (scénariste de Passport to Pimlico déjà avec ) comme une suite au drame policier The Blue Lamp (1950), le projet mute finalement en comédie échevelée, parfois même délirante, pour notre plus grande joie. Modeste employé de la Bank of England, Henry 'Dutch' Holland est chargé de surveiller le transport de lingots d'or entre la fonderie et la banque centrale. L'idée de voler un lot lui a déjà traversé l'esprit. Mais il sait impossible ou très risquée la réalisation d'une transaction de ce métal précieux sur le sol britannique. L'arrivée d'un nouveau locataire à "Lavender Hill", la pension où il réside, lui offre une opportunité inespérée. Alfred 'Al' Pendlebury dirige en effet une petite entreprise spécialisée dans la fabrication d'objets-souvenir. Il peut ainsi transformer des lingots dérobés en anodines Tours Eiffel presse-papiers vendues à Paris. Pour réussir à s'emparer d'une cargaison, les deux honnêtes hommes doivent recruter des complices aguerris.
Très astucieuse, l'histoire imaginée par T.E.B. Clarke (primé à la 12e Mostra puis par l'"Oscar" 1953 du meilleur scénario) bénéficie de la grande vivacité impulsée par la réalisation de  (ancien collaborateur d'Alexander Korda). Dès le dépaysement parisien, point de départ d'une ininterrompue course-poursuite (l'insensée et vertigineuse descente des escaliers de la Tour Eiffel déclenche un rire quasi incontrôlable), le rythme s'accélère davantage jusqu'à la brève chute, un peu compromissoire, du récit narré en flashback. L'inédite association d' avec  (Brief Encounter) fonctionne à merveille et les seconds rôles () ne manquent pas de caractère ;  fait une courte apparition (la troisième au cinéma pour la jeune comédienne) au début du métrage. Récompensé par le BAFTA 1952 du meilleur film britannique, The Lavender Hill Mob occupe le dix-septième rang du classement établi en 1999 par le British Film Institute.

N.B. : un remake serait en développement depuis novembre 2004.



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