lundi 21 septembre 2015

Bell Book and Candle (l'adorable voisine)

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"... Or has it been real all along? Who's to say what magic is?"

Les histoires d'amour ne finissent pas toujours mal (en général). Au cinéma, ce serait plutôt le contraire, même lorsque s'y trouve impliquée... une sorcière. Utilisée dans I Married a Witch, produit en 1942 par René Clair et la Paramount, l'idée sert ensuite d'argument scénaristique à "Bell, Book and Candle,"1, l'une des dernières pièces écrites par 2. Produite par Julian Blaustein associé à la Columbia, son adaptation par  (From Here to EternityPicnic) est également une aimable comédie romantico-fantastique dans laquelle une commerçante d'antiquités primitives tente de rompre la mélancolie et la monotonie de son existence d'ensorceleuse en envoutant son séduisant (quoique mortel) voisin, éditeur de profession, sur le point de se marier.
S'il figure (avec The Solid Gold Cadillac sorti deux ans plus tôt) parmi les meilleures comédies réalisées par l'ancien acteur Bell Book and Candle mérite surtout nos égards cinéphiles en raison de la qualité de sa distribution. Retrouver, aussitôt après l'étourdissant Vertigo, le couple 3-4 dans un tout autre registre constitue en effet un bien surprenant contraste. Le choix de 5 et d'6 pour les principaux seconds rôles, la participation de  concourent aussi à l'agrément procuré par le film.

N.B. :
- de l'aveu même de son promoteur Sol Saks, la fameuse série télévisée Bewitched (1964) s'est inspirée de I Married a Witch et de Bell Book and Candle,
- ce dernier a fait l'objet d'un remake (le téléfilm tourné en 1976 par  destiné à servir de pilot à une série abandonnée) ; un projet de nouvelle version est en développement depuis juillet 2006.
Practical Magic, réalisé en 1998 par , repose sur des bases narratives un peu comparables.
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1. monté par Irene Mayer Selznick sur une mise en scène de  entre novembre 1950 et juin 1951 au Ethel Barrymore Theatre de Broadway. Rex Harrison (Shepherd Henderson), Lilli Palmer (Gillian Holroyd), Jean Adair (Miss Queeny Holroyd), Larry Gates (Sidney Redlitch) et Scott McKay (Nicky Holroyd) composaient le casting. David O. Selznick en avait initialement acquis les droits avec pour intention de voir sa seconde épouse, Jennifer Jones, en être la vedette. Au terme de la période de détention, la Columbia initia son propre projet dans lequel Rex Harrison devait reprendre son personnage aux côtés de Susan Hayward. Le titre fait référence à la formule introductive d'une procédure religieuse d'excommunication.
2. le dramaturge londonien naturalisé étasunien en 1944 est aussi l'auteur des pièces dont ont été tirés Old Acquaintance (1943), I Remember Mama (1948) et Cabaret (1972), également co-adaptateur de Gaslight (1944).
3. dirigée par  dans le polar Pushover (1954) puis à nouveau dans le drame Strangers When We Meet (1960) aux côtés de . Pyewacket était son propre chat.
4. qui avait fêté son cinquantième anniversaire pendant le tournage et considérait, à tort selon moi, être trop âgé pour ce rôle (il refusa ensuite d'en tenir de semblables) convoité par Cary Grant.
5. dans le troisième des ses sept films réalisés par . Récompensé en 1956 par l'"Oscar" du meilleur acteur de soutien pour Mister Roberts allait voir sa carrière littéralement propulsée par le phénoménal succès de Some Like It Hot (1959). IL tournera une seconde fois avec  dans The Notorious Landlady (1962).
6. titulaire du rôle-titre de Bride of Frankenstein (1935), épouse et partenaire de  dans le récent Witness for the Prosecution.









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