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"Are you asking if you can represent me?"
Producteur-réalisateur de comédies, David Dobkin n'était vraisemblablement pas attendu dans ce registre dramatico-judiciaire. Son septième film, le premier dont qu'il co-signe le scénario (avec Nick Schenk, seconde contribution pour le cinéma après Gran Torino, avant qu'il ne soit réécrit par le débutant Bill Dubuque), mêle en effet étroitement histoire de famille et affaire pénale. Avocat de Chicago, Henry 'Hank' Palmer retourne dans la petite ville de l'Indiana où il est né pour les obsèques de sa mère. Il y retrouve ses frères Glen et Dale mais aussi son père Joseph, juge depuis quarante-deux ans du tribunal local, avec lequel il a longtemps auparavant pris ses distances. Dans l'avion de retour sur le point de décoller, Hank apprend la mise en examen de celui-ci, suspecté d'avoir mortellement heurté de nuit un cycliste avec son véhicule. L'individu en question se révèle être un criminel condamné par le juge dix ans plus tôt et récemment libéré. Hank se trouve alors amené à assister C.P. Kennedy, l'inexpérimenté avocat choisi par son père.
Co-produit par Susan Downey1, The Judge sous-exploite assurément son potentiel narratif. Tendu par des relations familiales altérées en raison de certains événements du passé, de méprises, maladresses, ressentiments et autres situations incidentes, le récit semble en permanence chercher son centre de gravité sans vraiment y parvenir. Malgré son évidente qualité, le casting réuni2 ne parvient non plus à faire pencher de manière franche la balance du côté favorable. Dans son premier rôle principal (hors productions Marvel et série Sherlock Holmes en cours) depuis Due Date (2010), Robert Downey Jr. nous rappelle sa capacité à tenir solidement et avec une relative sobriété un personnage du commun. L'interprétation de Robert Duvall3, saluée par les Golden Globes et Academy Awards4, éclipse néanmoins quelque peu celle de son cadet new-yorkais. Présenté en ouverture du 38e TIFF, The Judge a connu une exploitation en salles plutôt décevante5.
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1. productrice depuis 2002 et seconde épouse de Robert Jr. The Judge est le premier film promu par la société fondée par le couple en 2010, avec David Gambino pour collaborateur et la Warner comme partenaire.
2. Vera Farmiga (finalement préférée à Elizabeth Banks), Billy Bob Thornton, Vincent D'Onofrio, Jeremy Strong (en jeune frère autiste existant à travers sa caméra) et Emma Tremblay (aînée d'une fratrie d'acteurs-enfants) tiennent les personnages secondaires les plus en vue.
3. Jack Nicholson a refusé le rôle du juge Joseph Palmer, Tommy Lee Jones a ensuite été pressenti pour le tenir.
4. septième nomination (la quatrième pour un rôle de soutien) depuis 1973.
5. 47M$ de recettes US (environ quatre fois et demi inférieures à celles de Wedding Crashers) auxquelles se sont ajoutés près de 37M$ à l'international pour un budget de 50M$.
Co-produit par Susan Downey1, The Judge sous-exploite assurément son potentiel narratif. Tendu par des relations familiales altérées en raison de certains événements du passé, de méprises, maladresses, ressentiments et autres situations incidentes, le récit semble en permanence chercher son centre de gravité sans vraiment y parvenir. Malgré son évidente qualité, le casting réuni2 ne parvient non plus à faire pencher de manière franche la balance du côté favorable. Dans son premier rôle principal (hors productions Marvel et série Sherlock Holmes en cours) depuis Due Date (2010), Robert Downey Jr. nous rappelle sa capacité à tenir solidement et avec une relative sobriété un personnage du commun. L'interprétation de Robert Duvall3, saluée par les Golden Globes et Academy Awards4, éclipse néanmoins quelque peu celle de son cadet new-yorkais. Présenté en ouverture du 38e TIFF, The Judge a connu une exploitation en salles plutôt décevante5.
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1. productrice depuis 2002 et seconde épouse de Robert Jr. The Judge est le premier film promu par la société fondée par le couple en 2010, avec David Gambino pour collaborateur et la Warner comme partenaire.
2. Vera Farmiga (finalement préférée à Elizabeth Banks), Billy Bob Thornton, Vincent D'Onofrio, Jeremy Strong (en jeune frère autiste existant à travers sa caméra) et Emma Tremblay (aînée d'une fratrie d'acteurs-enfants) tiennent les personnages secondaires les plus en vue.
3. Jack Nicholson a refusé le rôle du juge Joseph Palmer, Tommy Lee Jones a ensuite été pressenti pour le tenir.
4. septième nomination (la quatrième pour un rôle de soutien) depuis 1973.
5. 47M$ de recettes US (environ quatre fois et demi inférieures à celles de Wedding Crashers) auxquelles se sont ajoutés près de 37M$ à l'international pour un budget de 50M$.
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