jeudi 30 juillet 2015

The Zero Theorem (zero theorem)

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"Zero must equal 100%."

L'inverse peut aussi se vérifier ! Ce douzième long métrage de  tend, en effet, asymptotiquement vers le vacuum filmique. En particulier s'il doit endosser sa condition de dernier volet de la trilogique dystopique d'influence orwellienne comprenant déjà Brazil et Twelve Monkeys. Vieux projet* porté par Dean Zanuck** sur la base de la nouvelle "The Call" (1999) écrite par le méconnu , la production est réactivée, avec des ambitions revues à la baisse, et sa direction confiée aux "bons soins" de . Est-ce l'histoire originelle ou sont-ce les successives réécritures du scénario, le constat s'impose assez vite et n'est jamais contredit : insignifiance et faible cohérence (hors délire assumé) caractérisent une narration présomptivement métaphysique (ressassement du montypythonien "sens de la vie"). Le sort de Qohen Leth (rôle tenu par , également co-producteur du film), confiné et pathétique spécialiste du traitement d'abstractions dans un environnement à la fois mécanique et puissamment virtualisé, nous indiffère totalement. Infantile, artificiel, The Zero Theorem est une pure calembredaine tendance niaiserie, fade digression sur le thème de l'être et le chaos. Ou, pour l'exprimer autrement, une sorte d'"Etre et le temps"... pour les nuls.
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*dans lequel Billy Bob Thornton devait tenir le rôle principal avant de se désister.
**le petit-fils de Darryl F. Zanuck a notamment co-produit Road to Perdition de Sam Mendes et collaboré avec Tim Burton sur quatre de ses films (2001-2007).



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