dimanche 12 avril 2015

The Emerald Forest (la forêt d'émeraude)

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"... They still know what we have forgotten."

La trajectoire cinématographique de l'Anglais  prend, après sa cinquième réalisation pour le cinéma et incontesté chef-d'œuvre Deliverance, un tour nettement erratique. Au milieu des années 1980, il produit et réalise à partir d'un scénario1 de  (avec lequel il a déjà travaillé sur trois films) cet Emerald Forestqui s'inscrivait assez bien dans le contexte de prise de conscience plus aiguë des problématiques anthropo-environnementales3. Intéressant sur le principe, ce récit mystico-réaliste n'a en fait rien de très captivant, perdant rapidement sa substance narrative initiale au profit de péripéties d'une indigeste guerre entre tribus. Les acteurs indigènes ou de circonstances (parmi lesquels 4) se révèlent en outre plus convaincants que les professionnels, pour l'essentiel le Texan  (Southern Confort). Nous retiendrons donc surtout la (sans doute complexe) direction photographique du Français Philippe Rousselot (récurrent collaborateur d'Eric Rohmer).
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1. très probablement inspiré, sans mention, de l'article "Long Hunt for Son Ends in Success, but..." publié par Leonard Greenwood dans le quotidien "Los Angeles Times" en octobre 1972 et/ou de la biographie du Péruvien Manuel Córdova-Rios, "Wizard of the Upper Amazon" (1971), écrit par l'Etasunien F. Bruce Lamb.
2. version moderne et moins fictive du "Tarzan of the Apes" (1912) d'Edgar Rice Burroughs. Le film a été présenté hors compétition lors du 38e Festival de Cannes.
3. le film est en effet contemporain de l'internationalisation de la lutte de Raoni Metuktire, grand chef Kayapo, contre la déforestation de l'Amazonie.
4. le fils du réalisateur remplaçait C. Thomas Howell, alors indisponible, motif d'une très longue discorde entre  et .






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