Boss
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L'originalité présupposée de cette série ne trouve pas de véritable confirmation dans son déroulement. Boss n'est en fait rien d'autre qu'un drame politique supplémentaire comme en propose régulièrement, avec plus ou moins de réussite, la télévision étasunienne. L'élément narratif initial (le diagnostic d'une dégénérescence neurologique incurable chez le maire de Chicago*) conditionne le récit mais ne suffit évidemment pas à l'alimenter. Les scénarii traitent donc de classiques rivalités dans le cadre d'une élection exécutive locale, de retournements d'alliance, de marchés publiques douteux, d'investigation journalistique et de familles désunies. Le développement proposé par Farhad Safinia (dont l'unique contribution avait été jusque-là de co-écrire et produire Apocalypto) a néanmoins incité les promoteurs Peter Giuliano (Law & Order), Lionsgate et le diffuseur Starz! à financer la première saison sans l'étape préalable du pilot (le premier épisode a été réalisé par Gus Van Sant).
Titulaire des rôles-titres dans les comédies Frasier et Hank, Kelsey Grammer (également co-producteur) change ici assez radicalement de registre, motif de surprise pour les spectateurs de ces précédentes séries. Plutôt bien entouré (par la Danoise Connie Nielsen, Hannah Ware, Kathleen Robertson, Troy Garity), l
e comédien ancien élève de la prestigieuse Juilliard School, a reçu en 2012 le "Golden Globe" de sa catégorie (après une âpre compétition avec Homeland). Lancé en octobre 2011, Boss s'est interrompu au terme de la seconde saison, confronté à une baisse rapide de son audience, laissant en suspens plusieurs éléments significatifs du scénario.
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*inspiré par Richard J. Daley (maire démocrate "à poigne" de 1955 à 1976).
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