The Fire Raisers

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"Who's going to win the Derby?"

Après avoir fait l'apprentissage de plusieurs des métiers du cinéma auprès de Rex Ingram puis de son compatriote Alfred Hitchcock*, Michael Powell débute en 1928 une collaboration avec le producteur étasunien Jerome Jackson. Monteur sur A Knight in London, adaptateur et co-réalisateur pour Caste, il va ensuite, sous son parrainage, diriger un court métrage (Two Crowded Hours) puis, à partir de 1932, une quinzaine de quotas quickies**. Produit par la Gaumont British Picture, The Fire Raisers s'inspire librement de l'affaire Leopold Harris, enquêteur pour les assurances condamné en 1934 à quatorze ans de détention pour incendies volontaires et fraude. Le film relate, avec un dynamisme assez significatif, l'ascension professionnelle et la chute de Jim Bronton, aux méthodes souvent litigieuses, amené pour des raisons financières à s'associer à un gang de malfrats spécialisé dans les explosifs incendiaires et l'escroquerie aux assurances.

Ce qui frappe d'emblée dans The Fire Raisers, ce sont l'énergie et l'enthousiasme communicatif de Michael Powell à mettre en scène le scénario imaginé par Jerome Jackson. Le cinéaste s'abstient de toute inutile longueur narrative et ne craint pas les transitions à la hussarde. Le métrage incorpore plutôt habilement quelques séquences documentaires qui contribuent au réalisme de ce drame criminel mais aussi sentimental. Le film nous permet également de découvrir Leslie Banks dans une composition sensiblement différente de celle du Zaroff de The Most Dangerous Game. Bien entouré par la sophistiquée Anne Grey (Number Seventeen), la comédienne new-yorkaise (à la carrière surtout britannique) Carol Goodner, Lawrence Anderson, Harry Caine, Frank Cellier et Francis L. Sullivan, le futur interprète de Lawrence dont la fille est kidnappée dans la première version The Man Who Knew Too Much tient avec une belle justesse un personnage aux convictions inconciliables.
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*tour à tour co-scénariste, opérateur caméra, photographe et décorateur de plateau pour trois films.
**films d'environ une heure, généralement tournés assez vite sur la base d'un budget modeste et destinés à être diffusés en première partie d'un long métrage étasunien. Leur production fut instaurée par le Cinematograph Films Act de 1927 afin de soutenir l'industrie du cinéma britannique.