Dawn of the Planet of the Apes (la planète des singes : l'affrontement)

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"I always think... ape better than human. I see now... how much like them we are."

Il arrive que le terme sequel prenne au cinéma sa signification médicale. C'est le cas ici. Une question préalable : la collaboration de trois personnes (le couple de scénaristes-producteurs Rick Jaffa-Amanda Silver auquel s'est joint Mark Bomback) a-t-elle été vraiment nécessaire pour aboutir à une histoire aussi creuse (au demeurant, largement inspirée par Battle for the Planet of the Apes, cinquième et dernier volet de la franchise précédente) ? Rise of the Planet of the Apes n'était déjà pas captivant ; il n'y a pas la moindre parcelle d'intelligence dans cette suite dont l'action se situe dix ans après. Et quelle brillante idée d'avoir imaginé pour l'occasion un singe "nouvelle génération", de surcroit leader de sa population, plus humain que l'homme !

Matt Reeves (Cloverfield, Let Me In) remplace Rupert Wyatt à la réalisation, pour peu que cela ait encore la moindre importance compte tenu de la prépondérance des effets spéciaux. Le casting, totalement renouvelé à l'exception des interprètes de trois des principaux primates, ne mérite même pas d'être évoqué. Des changements venant surtout dissimuler la profonde inanité de cette vulgaire réexploitation de l'œuvre de Pierre Boulle. Si la tendance se confirme, la seconde suite (Andy Serkis ne voit pas la série se limiter à une trilogie) prévue en 2016 devrait atteindre des sommets de médiocrité... rentable*. Etes-vous sûrs que le titre ne s'écrive pas Down of the Planet of the Apes ?
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*plus de 208M$ de recettes US (500M$ à l'international) pour un budget de 170M$ (la diffusion de Rise... s'était traduite par un ratio un peu plus favorable : 177M$/305M$, budget : 93M$)