mardi 4 novembre 2014

Le Voyou

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"Sans mousse."

Cet unique vrai polar (ou film de gangster), dixième long métrage de fiction1réalisé par  brouille volontiers les pistes. D'abord en nous faisant fugitivement croire qu'il pourrait s'agir d'une comédie musicale. Puis en jouant, souvent et discrètement, sur la non-linéarité du scénario co-écrit avec Pierre Uytterhoeven et Claude Pinoteau2. L'histoire imaginée par  (à base d'évasion et de kidnapping, à vous de retrouver l'ordre des expressions !) s'avère, avouons-le d'emblée, plus amusante que réellement dramatique. Romance et comédie sont, nous le savons encore mieux avec le recul, quasiment indissociables de la production du cinéaste parisien. Après une entame un peu lente, parfois maladroite, Le Voyou trouve son cap, son rythme et les conserve. Mais la pénultième rencontre à l'écran de  avec Charles Denner3, tous deux incomparables, constitue l'élément de fixation le plus fort d'un film où apparaissent également pour la première foisdans l'univers   et .
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1. quatrième des six films de  produits par le duo Georges Dancigers-Alexandre Mnouchkine .
2. collaborateur et assistant de  (après l'avoir été notamment auprès d') depuis Une Fille et des fusils.
3. après Compartiment tueurs et Z de Costa-Gavras (Denner ne fait qu'une brève apparition non créditée dans Mata Hari, agent H21). A noter : Le Voyou cite furtivement L'Aveu du même réalisateur, sorti également en 1970.
4. seule fois pour sa première épouse  et pour  (Mme ).

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