mardi 14 octobre 2014

Boys Don't Cry

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"... I just keep gettin' back up."

Pour son premier long métrage,  n'est pas allée chercher l'inspiration très loin. Version développée à partir de son court produit quatre ans plus tôt, Boys Don't Cry* narre donc le même fait divers sordide : les dernières semaines de l'existence de Brandon Teena, né Teena Renae Brandon. Une fillette masculine, très tôt orpheline de père, qui s'était ensuite considérée et présentée en tant que jeune homme, effet diagnostiqué d'une grave crise d'identité sexuelle. Un sujet complexe, aux imbriquées composantes psychologiques et sociales. Mais le scénario, écrit cette fois avec le débutant , ne parvient pas à s'extraire de l'anecdotique. L'approche presque exclusivement descriptive du film laissant le spectateur sans recul ni véritable argument réflexif. Native comme son personnage de Lincoln (Nebraska) et également vingtenaire au moment du tournage, ** semble avoir poussé assez loin son investissement interprétatif. Sa prestation lui permit d'ailleurs d'obtenir les premiers de ses deux "Golden Globes" et "Oscars". Par comparaison, celles de  et  paraissent, somme toute, un peu fades.

N.B. : entre les deux versions du film était sorti le documentaire The Brandon Teena Story, récompensé à Berlin en 1998.
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*titre emprunté à une chanson bien connue du groupe The Cure figurant dans la bande musicale.
**choisie au milieu de centaines de candidates auditionnées parmi lesquelles ses partenaires Alicia Goranson et Alison Folland ou encore la débutante Katherine Moennig.


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