Red State

******

"... But they do even stranger things when they just plain believe."

Avec ce film bizarre, presque indéfinissable*, Kevin Smith (associé une nouvelle fois au producteur Jonathan Gordon) nous prend assurément à contrepied. Le cinéaste natif de Red Bank (New Jersey) nous avait jusque-là plutôt habitués, depuis son premier film Clerks., à des comédies plus ou moins réussies (et de bon goût !). Foutraque, parfois à la limite de la cohérence formelle, Red State s'immisce sans réel souci de subtilité (mais avec toutefois une pointe d'humour) dans le terrain du fanatisme chrétien (façon Westboro Baptist Church - Kansas). Cela démarre comme un teen-buddy movie sans grand intérêt, se poursuit tel un survival excentrique puis s'achève en polar insensé à décharges multiples. L'intrigue imaginée par Smith suffit à capter notre attention, pas à susciter les louanges sauf celles pour les prestations de l'étonnant Michael Parks** (le récurrent second rôle des délires tarantino-rodriguéziens étant ici à nouveau - la dixième fois - casté avec son fils James) et de l'irremplaçable John Goodman.
___
*présenté en première lors du 27e Sundance Festival, Red State a connu une audience quasi confidentielle en salles.
**l'acteur et le film ont été récompensés à Sitges (2011).