vendredi 11 juillet 2014

Pompeii (pompéi)

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Flagrance aujourd'hui, la technique 3D se traduit souvent par un net affaiblissement scénaristique de la plupart des productions qui y ont recours. D'autres s'en servent parfois pour tenter de dissimuler leur intrinsèque inanité. A l'image de ce péplum d'action qui nous rabâche1, à sa façon, la tragédie de la célèbre2 ville romaine de Campanie. Faut-il sauver quelque chose de cette insipide (voire vulgaire) histoire imaginée par le couple Janet Scott et Lee Batchler (Batman Forever) associé pour l'occasion à Michael Robert Johnson (sa seconde contribution après celle pour Sherlock Holmes) ? Imbroglio antique dans lequel s'emmêlent vengeance tardive (encore !) et incongrue passion. Loin de ses prédilections futuristes, 3 traite Pompeii à la manière d'un trivial film-catastrophe, avec successifs avertissements de la catastrophe à venir dans une indifférence (festive) quasi générale.  (le Jon Snow de la série Game of Thrones tient ici son deuxième rôle au cinéma) souffre terriblement de sa mise au premier plan qui souligne les limites de son jeu et sa relative inexpressivité. Ses principaux et distingués partenaires, ,  et , succombent eux aussi à cette calamité4Aucune chance de voir les futurs archéologues du cinéma s'intéresser aux vestiges de ce Pompeii-là.
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1. après The Last Days of Pompeii d' (1935), Gli Ultimi giorni di Pompei de Marcel L'Herbier & Paolo Moffa (1950), Gli Ultimi giorni di Pompei de Mario Bonnard (1959) et le docu-fiction Pompeii: The Last Day de Peter Nicholson (2003), pour ne citer que les plus notoires.
2. plus que ne le sont Herculanum, Oplontis et Stabies également détruits lors de l'éruption du Vésuve en l'an 79.
3. co-producteur notamment de la franchise Resident Evil et réalisateur de quatre des six volets.
4. la faillite de la production (23M$ de recettes US pour 100M$ de budget) n'a été évitée que grâce à l'audience du film à l'étranger (plus de 78M$).

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