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"Compared to the breadth of knowledge yet to be known... what does your life actually matter?"
Au XXIe siècle, la science-fiction relève davantage de l'aventure humaine, parfois intérieure (Sunshine de Danny Boyle ou Moon de Duncan Jones illustrent assez bien cette tendance), que de l'épopée héroïque dont les représentants restent nombreux... à défaut de vaillants. Une orientation souvent subtile, narrativement plus originale adoptée par l'Etasunien Philip Gelatt pour son second scénario. Europa Report semble d'ailleurs, à travers une brève évocation musicale, vouloir assumer une filiation allogénique avec le 2001: A Space Odyssey* de Kubrick, modèle insurpassé de la S.-F. "métaphysique". Il ne s'agit, hélas, que d'une simple prétention. L'énigmatique prémisse, le développement non linéaire du récit (requérant l'emploi de quatre monteurs !) apparaissaient pourtant prometteurs. Hélas, le cinquième long métrage (le premier nord-américain) de l'Equatorien Sebastián Cordero (Crónicas), candidat au "Maria" de Sitges, tombe peu à peu dans une certaine et finalement désolante trivialité. L'implication, au demeurant inégale, des membres du casting international réuni (la Roumaine Anamaria Marinca**, le Sud-africain Sharlto Copley, le Suédois Michael Nyqvist, la Polonaise Karolina Wydra associés aux locaux Daniel Wu, Christian Camargo et Embeth Davidtz) n'y change rien.
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*cette mission spatiale vers Europa, l'un des soixante-sept satellites naturels de Jupiter, rappelle également "2061: Odyssey Three", pénultième roman de la série d'Arthur C. Clarke.
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