lundi 10 mars 2014

The Lone Ranger (lone ranger : naissance d'un héros)

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"... This is why you wear the mask."


Populaire héros radiophonique créé en 1933 par Fran Striker1 (dont les aventures sonores durèrent jusqu'en 1954), The Lone Ranger a, cinq ans après, trouvé son visage à l'écran. D'abord celui de Billy Bletcher (avec Victor Daniels alias 'Chef Thundercloud' d'origine cherokee en Tonto) dans un premier film, remplacé l'année suivante par  pour sa suite. Puis celui de  (aux côtés du Mohawk ) dans la série TV diffusée sur ABC entre 1949 et 1957. A l'image des quelques tentatives suivantes2, celle du (feu) binôme Walt Disney-Jerry Bruckheimer se révèle à la hauteur de sa réputation : consternante. Nous ne pouvons certes pas mettre en doute la capacité de , réalisateur des trois premiers volets de la franchise Pirates of the Caribbean, de diriger une production aussi largement dotée (215M$). Les aspects techniques et visuels font d'ailleurs preuve d'une maitrise affirmée. Mais nous avons un peu le sentiment que, d'une manière générale, les progrès opérés dans ces domaines l'ont été au grave détriment de la narration. Le scénario co-signé par le duo Ted Elliott-Terry Rossio (ShrekPirates of the Caribbean) et Justin Haythe (adaptateur de Revolutionary Road) a en effet l'insigne défaut de cumuler indigence et confusion. Prétentieux "Grand n'importe quoi" faussement opératique3 à l'humour tombant sans cesse à plat, The Lone Ranger est moins un anecdotique échec commercial4 qu'une injure à l'égard du cinéma et de ses amateurs.
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1. écrivain natif de Buffalo auquel on doit aussi The Green Hornet, version moderne et urbaine du précédent.
2. notamment celle de  en 1981.
3. le ridicule emploi de l'Allegro vivace de l'Ouverture de "Guillaume Tell" composé par Gioachino Rossini (choisi avec bien plus d'impertinence par Kubrick pour l'une des scènes de son A Clockwork Orange) ne trompe évidemment personne.
4. 89M$ de recettes aux Etats-Unis compensés par une audience plus importante (171M$) à l'international.

N.B. : le film a été désigné pire remake (sur 5 nominations) aux récents 34e Razzie Awards.


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