dimanche 30 mars 2014

The Law and Jake Wade (le trésor du pendu)

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"Oh, here's the chance you've been waiting for Jack."

Parmi les onze (ou treize si l'on prend en compte les co-directions) westerns réalisés par  au cours de sa carrière, The Law and Jake Wade fait sans aucun doute partie des cinq ou six meilleurs. Adaptation par  (The Gunfighter) du premier roman paru en 1956 de l'écrivain spécialisé , on y retrouve en effet des ressorts narratifs assez classiques pour le genre1 mais ici habilement mis en interaction d'un bout à l'autre du métrage. Dès la scène inaugurale, le film adopte un rythme soutenu et ne le perd jamais grâce à la concision et la linéarité du récit mais aussi aux divers rebondissements ménagés par le scénario. Les décors naturels californiens (Alabama Hills, Death Valley National Park) sont splendides, remarquablement photographiés par le très adroit Robert Surtees2. L'unique rencontre à l'écran entre  et 3, dans des registres assez dissemblables, se révèle intéressante ; l'interprétation de la Canadienne  (partenaire, la même année, de  et  dans The Fly) l'est en revanche un peu moins. A noter enfin la présence du jeune  et de  (second rôle déjà dans Gunfight at the O.K. Corral, peu avant qu'il ne devienne célèbre dans celui du Dr. McCoy). Sans être incontournable, le troisième et pénultième film produit par William B. Hawks (frère cadet d'Howard) mérite sa place dans la vidéothèque de l'amateur de western.
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1. hors-la-loi devenu représentant de l'ordre, ancienne complicité muée en antagonisme, sauvegarde de l'être cher, compte à rebours fatal.
2. nommés seize fois aux Academy Awards entre 1945 et 1979, oscarisé à trois reprises.
3. le premier croisé lors du tournage de Saddle the Wind, le second dirigé dans Backlash.


samedi 29 mars 2014

The Man Between (l'homme de berlin)

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"Believe me now!"

Y a-t-il eu une vie (cinématographique) pour  après The Third Man ? Répondre par la négative serait sans doute excessif. Aucune de ses productions postérieures ne peut, cependant, être vraiment qualifiée de très bon film. Avec The Man Between, le cinéaste londonien tente de retrouver une trame narrative et des atmosphères proches de son chef-d'œuvre. Mais l'intrigue du roman1 de , adapté par le vétéran  (), se révèle bien moins captivante que celle imaginée par . Et cette excursion hivernale dans le Berlin d'Après-guerre ne possède assurément pas la magie mystérieuse qui entoure l'enquête menée à Vienne par le modeste écrivain Holly Martins. Tourné in location et aux studios anglais de Shepperton, ce drame d'espionnage mérite néanmoins d'être (re)découvert d'abord pour la qualité de son casting emmené par l'inédit couple 2-3, solidement soutenu par l'Allemande naturalisée étasunienne 4, par  (The King and Iet plusieurs acteurs locaux. Ensuite pour les décors et la photographie de Desmond Dickinson (chef-op. du Hamlet de ), successeur de l'expérimenté et talentueux Robert Krasker auprès du réalisateur.
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1. "Susanne in Berlin" paru dans la presse allemande sous le pseudonyme de Lothar Schuler.
2. dirigé pour la seconde fois par  après Odd Man Out.
3. récente interprète du personnage de Thereza dans Limelight de .
4. actrice principale de Die Mörder sind unter uns et premier rôle féminin dans Decision Before Dawn (avec lequel elle débuta la partie US de sa carrière) d'Anatole Litvak.



Inferno (la piste fatale)

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"... They picked the wrong guy!"

Plaisante série B écrite par  et produite pour la Fox par William Bloom (Millie's Daughter)Inferno a étrangement joué, lors de son exploitation, la carte de la 3D stéréophonique*. Le principal argument de cet insolite film-noir, old fashioned survival  réalisé par le Britannique  (Don't Bother to Knock), tient en effet plutôt dans la prestation macgyveresque de  en riche homme d'affaires sciemment abandonné, tibia brisé en plein été, par son épouse et l'amant de celle-ci dans un désert implacable. L'acteur, livré à lui-même et en monologue intérieur sur la quasi totalité du métrage, se montre ici au moins aussi combatif que dans The Set-Up. La séduisante  et  (déjà réunis dans le tout récent Serpent of the Nile) ne lui font, il est est vrai à distance, pas beaucoup d'ombre. Une véritable curiosité !
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*première et tardive tentative du studio dans ce format alors à la mode.


Countdown

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"... I have a feeling you only had one chance in this business, one time out."

Dix-sept mois, tel est le bref intervalle* grâce auquel Countdown pouvait encore appartenir à la catégorie "anticipation". Produite par Jimmy Lydon et William Conrad**, cette adaptation par  de l'ouvrage "The Pilgrim Project" du romancier et scénariste  constitue aussi le premier long métrage de fiction pour le cinéma de , dont la carrière depuis 1953 avait surtout été télévisuelle. La structure du film déroute, les deux premiers tiers relevant en effet davantage du drame psychologique (extrêmement dialogué) avec pour enjeux principaux la rivalité entre deux amis astronautes mis malgré eux en concurrence et l'angoisse de leur épouse. La thrillisante dernière partie crée une assez nette rupture narrative, attendue mais néanmoins surprenante. Countdown est également le premier film réunissant (les colocataires)  et , aux côtés de  (aperçue notamment dans Touch of Evil et Walk on the Wild Side) et de la comédienne .
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*le 20 juillet 1969, Apollo 11 ayant aluni, Neil Armstrong foulait pour la première fois le sol du satellite naturel de la Terre. Point culminant de l'ambitieux nouveau programme spatial lancé le 25 mai 1961 par le président J.F. Kennedy.
**surtout connus pour leur casquette d'acteur, le premier film dans lequel ils apparaissent ensemble au casting étant  de .


vendredi 28 mars 2014

House of Strangers (la maison des étrangers)

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"... Now is no more love... is only hate."

Ce second film de  produit par Sol C. Siegel* ne figurerait peut-être pas sur la short list du cinéphile fervent de son cinéma. Pourtant, cette adaptation par  du roman "I'll Never Go Home Any More" de  possède d'indéniables atouts. Histoire, narrée en un long flashback intermédiaire, d'une fratrie désunie, antagonisée par la réussite mais aussi par les maladresses d'un père immigré sicilien, autoritaire et volontiers imbu de lui-même. Secondaire dans l'ouvrage, Max Monetti devient, sous la plume de , l'un des deux personnages centraux du récit, en partie mû par la contrapuntique, et elle aussi conflictuelle, relation entretenue avec l'antithétique Irene Bennett. Subtile mais réelle, l'influence de  contribue grandement à la profondeur, à la valeur dramaturgique de House of Strangers. L'excellent  incarne avec finesse et vigueur la figure paternelle, soit respectée, soit redoutée et insupportable, catalyseur de tous les (res)sentiments. Son interprétation lui permit de succéder à Ray Milland au palmarès cannois de la catégorie.  (davantage remarquée cette année-là dans My Foolish Heart qui lui valut sa deuxième nomination aux "Oscars") et ** complètent solidement le casting de tête. A noter enfin les quelques apparitions de  dans le deuxième rôle crédité de sa carrière.
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*après A Letter to Three Wives.
**l'acteur retrouvera  six ans plus tard pour I'll Cry Tomorrow.




The World, the Flesh and the Devil (le monde, la chair et le diable)

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Le premier film produit par , associé pour cette occasion à  (The Ugly Americain), surprend par la rupture narrative qu'il opère à partir du début de son deuxième tiers. L'histoire écrite* par Ranald MacDougall** bascule en effet à ce moment là, sans crier gare, du drame (musical ?) post-apocalyptique à un assez trivial, voire absurde mélodrame triangulaire. Impressionnante par ses décors d'un Manhattan abandonné, la partie initiale traine laborieusement en longueur, ne soulevant aucun réel enjeu situationnel. Les monologues ou dialogues, une fois la native suédoise  (avec laquelle  venait de tourner le drame post-conjugal Man on Fire) puis  entrés en scène, sont également d'une grande insignifiance. De manière un peu provocatrice, nous pourrions affirmer que le Last Woman on Earth de , sorti l'année suivante, et The Last Man on Earth présentent plus d'intérêt. Ce qui est, cette fois assurément, le cas de plusieurs épisodes comparables de l'excellent série télévisée The Twilight Zone.
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*inspirée du roman "The Purple Cloud" du Britannique  et du récit "End of the World" de  (époux de l'écrivaine et scénariste chinoise Eileen Chang).
**ancien collaborateur de Michael Curtiz, notamment adaptateur de Mildred Pierce.



mercredi 26 mars 2014

Hansel & Gretel: Witch Hunters (hansel et gretel)

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"Whatever you do, don't eat the f.ckin' candy."

Le conte populaire allemand "Hänsel und Gretel", rapporté par les frères Grimm, a depuis plus d'un siècle fait l'objet de nombreuses adaptations au cinéma1. Pour son troisième long métrage (et première production hollywoodienne), le Norvégien  (Død snøa voulu prolonger le récit en imaginant l'existence présumée aventureuse des deux personnages une fois devenus adultes. Une idée pas si riche2 que cela une fois le projet développé (sic !) et réalisé par ses "soins". Le scénario se révèle en effet très indigent, mécanique, inutilement violent et en grande partie incohérent. Même en balai sorcier, cela ne vole jamais haut, bien au contraire. Et les prestations assez ordinaires proposées par 3 et par la Finlandaise  (Reykjavik Whale Watching Massacre) plombent aussi "solennellement" la vague parcelle d'intérêt que le film aurait pu détenir. Etrangement, cette co-production Paramount-MGM présentée hors compétition lors de la 20e édition du Festival du film fantastique de Gerardmer a néanmoins trouvé son public4. Les promoteurs devraient donc, hélas, nous infliger une suite !
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1. à commencer par le court métrage de 1909 écrit et réalisé par l'Etasunien .
2. bien moins en tout cas que celle ayant conduit au Abraham Lincoln: Vampire Hunter de  mis en images par .
3. avant elle, Diane KrugerEva Green et Noomi Rapace ont été pressenties pour tenir le rôle de Gretel.
4. près de 56M$ de recettes US auxquelles se sont ajoutés environ 170M$ à l'international (pour un budget de 50M$).


mardi 25 mars 2014

Knight and Day (night and day)

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"... I'm not saying that's what I did."

Dois-je l'avouer ? Au moment de la sortie du film, la conjonction de son genre (thriller d'espionnage mâtiné d'éléments comiques) et du couple vedette m'avait résolument dissuadé de le voir. Ce visionnage tardif atténue mon appréhension initiale. Certes parfaitement oubliable (comme le sont aussi Salt ou This Means War), Knight and Day n'en reste pas moins un spectacle divertissant et, dans l'ensemble, adroitement conduit. Le scénario officiellement signé par ne possède pas une folle originalité ; le résultat se montre volontiers délirant à défaut d'être vraiment surprenant. Entre deux volets de la franchise Mission: Impossible2 a ainsi l'occasion de parodier, d'une certaine manière, son personnage d'Ethan Hunt. Il y retrouve également , l'une de ses partenaires féminines dans Vanilla Sky3. Le couple, accaparant l'écran, n'est pas particulièrement bien assorti mais la blonde californienne, qui s'est déjà frottée au registre "action cocasse" en Natalie Cook pour le diptyque Charlie's Angels, parvient à justifier sa présence. La place réservée aux acteurs de soutien,  et  en tête, demeure au contraire bien trop limitée. Echec aux Etats-Unis, cette production Fox réalisée par  a en revanche connu une bien meilleure audience à l'étranger4. Une remake indien, intitulé Bang Bang, doit sortir cette année.
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1. son actuel unique pour le cinéma, résultat de multiples et consécutifs traitements proposés par Scott FrankLaeta KalogridisTed GriffinDana Fox ou encore Simon Kinberg.
2. Adam SandlerChris Tucker (associé à Eva Mendes) puis Gerard Butler se sont succédés pour tenir le rôle principal sous la direction de Tom Dey a renoncé à tourner dans The Tourist pour être Roy Miller.
3.  a fait également une apparition non créditée dans .
4. près de 186M$ de recettes contre un peu plus de 76M$ sur le plan national (pour un budget d'environ 117M$).


mardi 18 mars 2014

Jeremiah Johnson

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"- Was it worth the trouble?
- What trouble?"

Entre 1971 et 1982, sept films étasuniens (dont deux promus par des studios hollywoodiens)1 ont été consacrés aux "mountain men"2. Le deuxième, ce Jeremiah Johnson produit (comme Deliveranceen 1972 par la Warner, restant assurément le meilleur d'entre eux. Un récit humain, rude mais lyrique, véritable bouffée d'oxygène dans un pays alors en campagne électorale présidentielle3, militairement engagé au Vietnam et dont la sortie coïncide également avec le début de la prise de conscience d'une crise écologique4. Le scénario de John Milius (Apocalypse Now) et du double oscarisé Edward Anhalt, inspiré de deux ouvrages5, s'attarde (judicieusement !) davantage sur la période d'apprentissage de son nouvel et hostile environnement par le personnage principal que sur la poursuite des indiens Crow meurtriers de son épouse, fille du chef de la tribu des Têtes-plates (vengeance qui lui valut l'emblématique surnom de "Liver-Eating")Jeremiah Johnson s'apparente, d'une certaine manière, à un retour volontaire (traumatique ?) à l'état de nature. Retour dans lequel la chance et diverses rencontres tiennent une place décisive. Arrivé tardivement sur le projet6 influence significativement la production. D'abord en choisissant son ami 7 (associé au chef-op. Duke Callaghan qui avait photographié l'un de ses précédents films, The Scalphunters) pour la réaliser. Par sa personnalité singulière d'homme et d'acteur. Mais aussi en obtenant de tourner en Utah plutôt que dans les décors extérieurs du studio. Tour à tour drôle ou grave, le film, candidat à la "Palme d'or" 1972, possède un souffle dramatique et créatif plutôt rare pour cette époque (comparable à celui de l'adaptation plus tardive Dances With Wolves de  et ).
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1. Man in the Wilderness (1971), The Life and Times of Grizzly Adams (1974), Mountain Family Robinson (1979), The Mountain Men (1980) produit par la ColumbiaDeath Hunt (1981) et Mother Lode (1982).
2. trappeurs et/ou explorateurs (tels John Colter, l'Afro-américain Jim Beckwourth ou Jim Bridger) qui parcouraient les Montagnes Rocheuses au cours de la première moitié du XIXe siècle.
3. l'enquête sur l'"affaire du Watergate" débute cette année-là.
4. la conférence de Stockholm, premier Sommet de la Terre dédié à l'environnement, se tient en juin 1972.
5. "Mountain Man: A Novel of Male and Female in the Early American West" de Vardis Fisher et "Crow Killer: The Saga of Liver-Eating Johnson" de Raymond W. Thorp & Robert Bunker.
6. Lee Marvin puis Clint Eastwood devait initialement tenir le rôle-titre, Sam Peckinpah étant chargé de la réalisation.
7. rencontré sur le tournage de War Hunt et qui l'avait déjà dirigé dans This Property Is Condemned tiré du roman de , le premier leurs sept films ensemble



dimanche 16 mars 2014

Elysium

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"... And I... I figured out why the hippo did it."

Le premier visionnage d'Elysium ne m'avait, avouons-le, pas vraiment emballé. Ecrit cette fois en solo, le scénario du deuxième long métrage de  m'avait semblé d'abord moins original que District 9, co-signé par . D'autant que le cinéaste sud-africain retourne dans le futur, prenant à nouveau pour décor une grande métropole dans une société dichotomique1 et policière. L'ancrage du récit dans l'enfance du héros, dans un destin singulier et une promesse paraissait également convenu, trop artificiel même s'il se justifie, a posteriori, sur le plan narratif. Considéré comme pur film d'action-anticipation, Elysium possède quelques atouts non négligeables : des moyens importants adroitement employés, une réalisation et une photographie (celle de Trent Opaloch avec lequel  collabore depuis 2006) plutôt efficaces. Mais aussi un casting choisi, 2 et 3 en têtes d'affiche soutenus par le Sud-africain 4le Mexicain  ainsi que les Brésiliens  et . Le film ne parvient cependant pas à développer une métaphore de notre civilisation5 et de sa révolution suffisamment solide, percutante pour prétendre à un statut supérieur.
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1. la Terre, en 2154, est devenue un vaste shanty town contrôlé à distance par un gouvernement abrité dans une luxueuse station orbitale réservée aux seuls citoyens aisés.
2. l'acteur n'était pas le premier choix du réalisateur, précédé par les rappers Watkin Tudor Jones Jr. puis Eminem.
3. absente des écrans depuis presque deux ans, son personnage y décède pour la première fois de sa carrière. Elle et  ne font que se croiser très fugitivement.
4. à l'accent et au vocabulaire "à couper au couteau (ou au shinken !)". Il tiendra le rôle-titre dans Chappie, le prochain film de .
5. dans laquelle les inégalités entre nantis et "justiciables", la distance liée aux privilèges d'une part et aux préjudices de l'autre s'accentuent radicalement.

N.B. : l'audience du film co-financé par l'ancien agent d'acteurs et producteur indépendant Bill Block et le Londonien Simon Kinberg (co-scénariste de Sherlock Holmes, co-producteur de X-Men: First Class) a été décevante aux Etats-Unis (93M$), plus encourageante à l'international (193M$ pour un budget d'environ 115M$).

samedi 15 mars 2014

They Call it Sin

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"If there's anything more curious than a woman... is two women!"

Drôle de titre pour un drame sentimental léger, produit par Hal B. Wallis1, dans lequel personne ne pèche2 vraiment. Spécialiste de comédies romantiques et musicales,  n'a donc besoin d'aucun réel subterfuge pour porter à l'écran le roman d' adapté par  (Lady Killer) et Howard J. Green (I Am a Fugitive from a Chain Gang). Preste et élégamment réalisé, They Call it Sin séduit d'abord par la simplicité sophistiquée de son intrigue, succession de chassés-croisés amoureux finalement très convenable. Mais aussi et surtout par le charme éclatant d'une  en pleine ascension3, associée une seconde fois à 4 (John Harker dans le récent Dracula), la pétulante  et le distingué  complètent le judicieux casting.
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1. le collaborateur de longue date de Jack L. Warner allait bientôt reprendre la direction du studio suite au départ de Darryl F. Zanuck.
2. à ce propos, Marlene Dietrich disait (avec son humour singulier) à propos de  : "Every time she 'sins', she builds a church. That's why there are so many Catholic churches in Hollywood."
3. l'actrice (surnommée tour à tour "Attila the Nun" et "Saint Loretta") était sur le point de quitter la First National pour la Fox et devenir, au cours de la décennie suivante, l'une des plus grandes stars d'Hollywood.
4. le natif irlandais jouait, la même année, pour la première fois avec Bette Davis dont il deviendra le partenaire favori.


vendredi 14 mars 2014

Bir zamanlar Anadolu'da (il était une fois en Anatolie)

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La première question, à propos du sixième long métrage du Stambouliote , serait : qu'était-il donc une fois ? Ecrit avec son épouse Ebru et le médecin Ercan Kesal (second rôle dans Uzak et déjà co-scénariste d'Üç maymun), ce long drame (150 minutes) se résume en effet à l'interminable recherche judiciaire de la victime d'un meurtre suivie de l'autopsie du cadavre. Pas tout à fait le contenu d'un conte ou d'une légende. La seconde, moins cruciale, pourrait être : qu'est-ce qui a bien pu piquer les membres du jury cannois 2011 pour lui attribuer leur "Grand prix"* ?


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*le second après celui décerné en 2003 à Uzak ( ayant également obtenu la "Palme du meilleur réalisateur" 2008).