dimanche 2 février 2014

The Untouchables (les incorruptibles)

******
"Never stop fighting till the fight is done...  Here endeth the lesson."

J'ai longtemps apprécié, au moins depuis Sisters, le cinéma et le talent singuliers de . L'étrange mélange de sophistication et d'éléments rudimentaires caractéristique de ses films a longtemps contribué à leur identité. Puis est arrivé The Untouchables. Résultat certes de compromis mais aussi, à cette époque, la plus aboutie de ses réalisations1. Premières des trois associations avec le natif de Chicago Art Linson (producteur notamment ensuite de Casualties of War et de l'excellent Heat de Michael Mann), ce polar s'engageait dans un pari ambitieux. Réinterpréter, en la modernisant intelligemment, la fameuse série diffusée entre 1959 et 1963 sur la chaîne ABC qui avait contribué à la notoriété internationale de Robert Stack. A la tête d'un budget d'environ vingt-cinq millions de dollars (à peu près équivalent à celui de Scarface) et Linson conjuguent les compétences. David Mamet au scénario (son troisième pour le cinéma du cinéaste lui aussi né à Chicago), Stephen H. Burum (ancien collaborateur de Coppola déjà à l'œuvre sur Body Double) à la photographie, l'inestimable Ennio Morricone à la composition musicale, une équipe de production efficace (et raffinée, l'élégance - italienne - n'étant pas un luxe !). Et, bien sûr, un casting de qualité composé principalement du solide  (qui n'était pas, loin s'en faut, le premier choix des promoteurs),  (dont l'interprétation fut récompensée par les seuls "Golden Globe" et "Oscar" de sa carrière),  (épatant !)Billy Drago (en inquiétant Frank Nitti2) et Patricia Clarkson dans son premier rôle au cinéma. The Untouchables est enfin ponctué de moments forts, en particulier la formidable scène de la gare3, entrée aussitôt dans les annales du génie cinématographique.
___
1. deuxième plus grand succès après Mission: Impossible.
2. devenu, en réalité, le successeur de Capone.
3. hommage explicite au Bronenosets Potemkin d' (et parodiée dans Naked Gun 33 1/3: The Final Insult).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire