The Outsiders (outsiders)

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"... Nothing gold can stay."

Avant que le roman fantastique pour adolescents n'envahisse les écrans, le cinéma s'est souvent intéressé à cette période décisive de l'existence. De nombreux films ont tenté, avec plus ou moins de succès, de s'inscrire dans le sillage de Rebel Without a Cause et de Blackboard Jungle (tous les deux de 1955 et repères fondateurs sur le sujet). The Outsiders est assurément l'un des plus réussis et notoires d'entre eux. Francis Ford Coppola raconte avoir entrepris l'adaptation du premier roman, paru en 1967, de Susan Eloise Hinton¹ à la demande épistolaire d'un enseignant et de sa classe qui l'avait beaucoup apprécié. Contrairement à ce que certaines affiches laissent penser, il s'agit bien d'un drame. Mais The Outsiders possède la caractéristique insolite et plaisante de laisser la place à la légèreté, à l'énergie collective des buddy movies (The Big Chill de Lawrence Kasdan est sorti la même année) ou encore à un certain lyrisme philosophico-naturaliste². Le récit mêle astucieusement la raison d'être, le danger du basculement dans la délinquance, l'absence des parents et le sacrifice des aînés à l'égard du plus jeune sur fond d'opposition clanique (de classes³) entre greasers et socs. Tourné in location (Tulsa, Oklahoma), The Outsiders présente aussi et enfin la particularité de mettre en évidence plusieurs acteurs prometteurs parmi lesquels le surprenant C. Thomas Howell (titulaire d'un second rôle dans le récent E.T. the Extra-Terrestrial), Matt Dillon⁴, Ralph Macchio, Diane Lane, Rob Lowe⁵, Emilio Estevez (ces deux derniers membres du 'Brat Pack') et Tom Cruise aux côtés du trentenaire Patrick Swayze.
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1. âgée de seize ans au moment de son écriture.
2. très belle scène, remarquablement photographiée par Stephen H. Burum, autour du poème (1923) de Robert Frost à l'origine également de la chanson-générique "Stay Gold" écrite et interprétée par Stevie Wonder sur une musique de Carmine Coppola.
3. dans West Side Story, il s'agissait de confrontation éthnique, dans The Warriors de poursuite dans le milieu des gangs New-yorkais.
4. acteur principal de Tex réalisé par Tim Hunter et de Rumble Fish, le film suivant de Coppola dans lequel il retrouvera Diane Lane, tirés l'un et l'autre d'un ouvrage de S. E. Hinton.
5. dans son premier rôle au cinéma. Interrogée par l'acteur sur le sort de son personnage Sodapop Curtis, Hinton lui apprit qu'il avait été tué au Vietnam.

N.B. :
1. Coppola avait produit, dix ans plus tôt, American Graffiti de son ami George Lucas, généralement considéré comme le premier "teen movie".
2. le film s'ouvre et se referme avec une référence à The Hustler de Robert Rossen avec Paul Newman (diffusé en double programme avec la comédie romantique Gidget Goes to Rome de Paul Wendkos).
3. Sofia, la fille du cinéaste, fait une apparition en fillette ayant besoin de 15 cents.

4. une série TV (de 13 épisodes diffusés en 1990), avec Jay R. Ferguson dans le rôle de Ponyboy Curtis, a fait suite au film.