vendredi 21 février 2014

11.6


Le détournement de fonds opéré en novembre 2009 par Toni Musulin méritait-il vraiment d'être porté au cinéma ? Ne l'a-t-on d'ailleurs pas qualifié abusivement de "casse du siècle" puisque plus de 78% du montant soustrait a été retrouvé ? Les réelles motivations du convoyeur lyonnais, les raisons de sa présentation spontanée à la police (monégasque) et la disparition du reliquat constituent certes des éléments d'intrigue. Mais elles ne justifient pas, à elles seules, cette libre adaptation de l'ouvrage-témoignage* publié en 2011 par la journaliste Alice Géraud-Arfi. Ni thriller, ni polar, le second film réalisé par ** tient davantage du drame confusément psychologique et pour de bon lassant malgré la présence de  (cet excellent acteur ne rend-il pas, au demeurant, le personnage plus sympathique qu'il n'est en réalité ?). Musulin ne possède pas le panache d'un Albert Spaggiari ni la fureur morbide d'un Jacques Mesrine dont les biopics ont pourtant été aussi décevants.
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*"Toni 11,6 : histoire du convoyeur".
**producteur notamment de Jaco Van Dormael et Jean-Pierre Améris.

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