mercredi 13 novembre 2013

The Master

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"... And I'll keep on changing partners
Till I hold you once more."



Quelles furent donc les intentions (conscientes et subliminales) de  en écrivant ce film ? Cinq ans - rythme habituel - après le puissant There Will Be Blood, le cinéaste californien nous prend véritablement à contre-pied. La psychologie, l'histoire étasunienne, les rapports de force et l'infirmité tiennent toujours une importance décisive. Mais The Master* déroute plus qu'il ne nous grise. Quel est d'ailleurs le personnage central ? Lancaster Dodd qui donne son "titre" au film ou Freddie Quell sur lequel se fonde le récit ? Fiction inspirée du documentaire Let There Be Light réalisé en 1946 par  pour le gouvernement étasunien**, The Master soulève donc la question des névroses de guerre ("I believe, in your profession, it's called 'Nostalgia'") et de leurs hypothétiques traitements (par hypnose et narcothérapie). L'aspect mystico-sectaire du scénario finit néanmoins par dominer, rendant l'ensemble moins cohérent et déchiffrable. Production, réalisation, photographie (celle de Mihai Malaimare Jr., collaborateur de  et remplaçant de Robert Elswit indisponible) ne souffre en revanche d'aucun réel défaut. L'on apprécie aussi et surtout les remarquables interprétations de  et  judicieusement réunis pour la première fois.
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*grâce auquel  a reçu le "Lion d'argent" de la 69e Mostra. Le film a cependant connu une audience assez réduite, la plus faible de la carrière du cinéaste.
**et interdit de diffusion pendant une trentaine d'années



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