samedi 26 octobre 2013

The Gunfighter (la cible humaine)

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Solide western des années 1950, The Gunfighter allie classicisme et originalité. L'histoire imaginée* par William Bowers (à laquelle il doit sa première nomination aux Academy Awards) et André De Toth (premier scénario crédité sous ce nom) met en effet en scène un réputé "meilleur tireur de l'Ouest" lassé d'être en permanence soumis aux provocations de jeunes prétendants au titre. Au-delà de cette figure imposée du genre, cette production de Nunnally Johnson pour la Fox relève presque davantage de l'étude de caractère d'un hors-la-loi vieillissant, toujours au sommet de son art mais à présent motivé par un changement radical d'existence auprès de son épouse et de son jeune fils. Plusieurs éléments du scénario apportent un relief significatif. L'amitié d'un ancien compagnon devenu le shérif de la petite localité de Cayenne, décor presque exclusif du film. La dissimulation volontaire du lien matrimonial de la part de son épouse Peggy Walsh. Mais aussi et surtout le rôle du temps puisque attente et délai constituent deux importantes caractéristiques narratives, sans pour autant nuire au rythme, de Gunfighter. Pour son troisième western,  retrouve ** qui vient de le diriger dans Twelve O'Clock High. L'acteur californien, arrivé à un tournant de sa carrière, était sans doute le meilleur choix pour ce rôle nuancé aux côtés de  (très solide acteur de soutien au cours de cette décennie) et de  (absent au cinéma depuis Kiss of Death !).
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*à partir du personnage réel de Johnny Ringo (personnage tenu notamment par  dans Gunfight at the O.K. Corral ou par  dans l'unique saison d'une série TV diffusée en 1959-60), contemporain de Frank et Jesse James ainsi que de Wyatt Earp plusieurs fois cité dans le film.
** et le réalisateur tourneront encore ensemble à quatre reprises.

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