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"It's what people know about themselves inside that makes 'em afraid."
Deuxième film* et premier western réalisé par Clint Eastwood, High Plains Drifter s'inscrit bien dans la lignée héritée de Sergio Leone. Il s'en démarque toutefois également. Eastwood y incarne à nouveau cette figure d'étranger anonyme, venu de nulle part, instrument (machiste, phallocratique voire même misogyne !) d'une revanche à double détente. Mais l'inflexion volontairement sur-naturelle qu'il donne au scénario d'Ernest Tidyman (auteur de Shaft et adaptateur de The French Connection) le rend un quelque peu atypique dans le genre. Davantage, au moins dans l'esprit, que ne l'avait été Django du Romain Sergio Corbucci ou ne le sera, douze ans plus tard, Pale Rider. Un attribut renforcé par les éclairages et la photographie de son ami Bruce Surtees et la beauté épurée et insolite des décors naturels choisis (Mono Lake, California Sierras). Grand succès au moment de sa sortie, High Plains Drifter conserve encore aujourd'hui une étonnante originalité et modernité.
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