Hitchcock

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"Beware, all men are potential murders. And for good reason."

Sur la base de l'ouvrage de Stephen Rebello*, cinq producteurs (parmi lesquels Ivan Reitman) ont l'idée de rendre un hommage (sans complaisance) à l'un des plus illustres de leurs pairs : Alfred Hitchcock. L'inusitée et délicate production de Psycho, le quarante-huitième et très remarquable long métrage du cinéaste, sert en effet seulement de contexte, certes déterminant, à ce biopic en forme de comédie dramatique. Mais l'objectif de la narration rédigée par John J. McLaughlin (Black Swan) vise davantage à s'immiscer dans les relations entretenues alors par 'Hitch' avec son épouse et étroite collaboratrice Alma Reville. Inégal quoique parfois assez savoureux, Hitchcock révèle au grand public quelques "secrets" de fabrication de l'un des principaux chefs-d'œuvre du maître, conjecture différends et complicité d'un vieux couple lié par leurs durables affection et assistance professionnelle sans éviter toutefois certaines erreurs factuelles ou patents anachronismes. Le deuxième film du Londonien installé en Californie Sacha Gervasi (co scénariste de The Terminal) se montre au final un peu plus convaincant que The Girl (téléfilm diffusé peu avant la sortie d'Hitchcock et centré sur les rapports d'Hitchcock avec Tippi Hedren, son actrice principale dans The Birds), en partie grâce à son casting (notamment Anthony Hopkins, Helen Mirren et Scarlett Johansson en Janet Leigh).
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*"Alfred Hitchcock and the Making of Psycho" publié en avril 1990.