mardi 19 mars 2013

Docteur Petiot

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Une évocation biographique dérangeante à deux titres.  et son co-scénariste  (auteur de La Femme publique adapté en 1984 avec ) choisissent, en effet, de narrer quelques uns des épouvantables forfaits du personnage-titre en la baignant dans une atmosphère à la fois étrangement légère (ou insouciante, presque de comédie dramatique) et malsaine. Le recours à un traitement peu ou prou surréaliste participe aussi à l'insolite inconfort ressenti. N'affaiblissent-ils pas, l'une et l'autre, la juste perception de cette crapule* (circonstancielle) archétypale ? Ou aurait-il été impossible, voire insoutenable d'en dresser le portrait avec davantage de réalisme ? Ce dispositif défini, ** s'impose assez "naturellement" dans ce rôle bivalent grâce notamment à son incomparable talent de distanciation. L'acteur, et pour cette unique occasion producteur, phagocyte même l'ensemble de ses partenaires, ce qui accentue probablement le caractère cauchemardesque (en écho à la surprenante séquence vampirique introductive) de Docteur Petiot.
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*du grec κραιπαλη, ivresse dont semble être en permanence pris le personnage central.
**nommé dans la catégorie "meilleur acteur" des 16e César, récompense finalement dévolue à Gérard Depardieu pour Cyrano de Bergerac.



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