mercredi 23 janvier 2013

Blade

Blade

Le (tardif) visionnage d'Hellboy, adapté avec talent par del Toro  a motivé celui de cette trilogie qui, d'emblée, n'avait jusque-là jamais suscité d'appétence. Je ne connaissais pas davantage le personnage secondaire de la série de comics "Tomb of Dracula" éditée sous les signatures de Marv Wolfman et Gene Colan chez Marvel entre 1972 et 1979 à l'origine du récit développé par   (scénariste notamment de Dark City et de la trilogie The Dark Knight).
Film d'action fantastic-horrifique, ce premier volet aurait, tout aussi bien, pu demeurer dans l'obscurité. L'histoire manque singulièrement de cohérence et d'intérêt, visuellement dominée par les séquences de combat (influencées par les jeux vidéo du type "shoot 'em up"). Dans le rôle-titre, Wesley Snipes1 illustre sans trop de difficulté le sombre métissage de son personnage aux côtés d'un Kris Kristofferson que l'on apprécie, malgré tout, de trouver ou d'un Stephen Dorff (acteur principal de Felon sorti en 2008) à l'inquiétant charisme... d'amibe de laboratoire. Le deuxième film dirigé par le Londonien 2 (dont le médiocre The League of Extraordinary Gentlemen reste son actuelle ultime réalisation) reste totalement dispensable !
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1. également co-producteur. Initialement destiné à James Todd Smith alias LL Cool J, (Sam Hanna dans la série NCIS: Los Angeles), le rôle de Blade/Eric Brooks a été confié (Denzel Washington et Laurence Fishburne ont aussi été pressentis) à l'interprète du récent et si différent One Night Stand de .
2. les producteurs ont, au départ, pensé confier la direction David Fincher.


Blade II

"... Keep your friends close, keep your enemies closer."

Plus "répugnante" mais toujours aussi indigente sur le plan narratif, cette suite bénéficie néanmoins des qualités de rythme et de réalisation apportées par del Toro, du bienvenu renouvellement du casting (avec notamment la participation de Ron Perlman, de la Chilienne Leonor Varela remarquée dans The Tailor of Panama puis dans Voces inocentes du Mexicain )... et de l'inattendue resurrection de Whistler alias Kristofferson. Cela ne vole cependant pas très haut, malgré les ambitions affichées par les producteurs (budget majoré d'environ 10M$) ou les voltiges chorégraphiques, et les fugitives tentatives d'instiller du second degré sont rapidement noyées dans la tonalité encore sérieuse et vaguement solennelle du récit.

Blade: Trinity

En reprenant la main pour ce troisième (et heureusement dernier) volet, le réalisateur-débutant  rend à Blade sa vocation véritable : celle d'un film bien bourin de gesticulations ridicules, de verbiages stériles, de bastons et de pyrotechnie. Good riddance!






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