samedi 20 août 2011

Black Rain


 - film - 631_14
Un vrai bon polar, sec et efficace. Moins atypique que The Yakuza (auquel il reprend le solide Ken Takakura), bien plus convaincant que le Rising Sun du duo Crichton-Kaufman. Juste assez daté pour faire vintage tout en restant moderne.
Le métrage s'ouvre sur une première confrontation entre Etats-Unis et Japon, par l'intermédiaire d'une course improvisée entre Michael Douglas sur sa Harley-Davidson et un péquin en Suzuki (partenaire de la production !). Le premier gagne parce qu'il ne craint pas d'enfreindre les règles et de prendre des risques. Toute la suite, marquée par le choc culturel lié à un inattendu déplacement au Pays du soleil levant, est imprégnée de cette amorce.
On ne peut pas dire que Black Rain (référence explicite au Kuroi ame d'Imamura) soit un film véritablement personnel de Ridley Scott. C'est d'ailleurs Paul Verhoeven qui s'était engagé à le réaliser. Mais il a, de toute évidence, puisé de la matière de son Blade Runner pour la mise en scène de cette commande.
Cet unique film dans lequel sont associés (pendant la moitié du métrage) Douglas et Andy Garcia, convaincants dans des registres différents, possède également un atout de poids. Pas l'ancienne mannequin texane Kate Capshaw (partenaire d'Harrison Ford dans Temple of Doom et future seconde épouse de Spielberg) mais bien sûr Yûsaku Matsuda impressionnant dès qu'il apparaît à l'écran en Sato Koji. La transition à la photographie entre Howard Atherton et Jan de Bont n'est pas trop apparente et démontre qu'ils étaient l'un et l'autre d'adroits chef-op.

N.B. : l'édition SD française est une authentique daube sur le plan technique ; bougez-vous chez Paramount ! Une réédition plus sérieuse, voire une (nouvelle) version HD ne serait pas de refus.

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