jeudi 16 juin 2011

The Reef


"... Tu ne nous as pas forcés à t'accompagner."

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Andrew Traucki semble avoir une certaine appétence pour les thrillers aquatico-carnassiers. Après le reptilien Black Water co-signé avec son compatriote David Nerlich, le cinéaste australien nous propose en effet une (énième) confrontation avec un sélacien. L'île-continent est, il est vrai, si réputée pour sa richesse en "sales bêtes" qu'il serait dommage de les négliger. La trame de ce second film se révèle d'ailleurs assez proche de celle du précédent tout en optant pour une autre forme de perdition. Sans prétendre à une absolue originalité, The Reef atteint son objectif : capter son auditoire à l'aide d'une histoire simple en ménageant de réels épisodes de tension anxieuse.
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Luke attend son ami Matt à l'aérodrome ; celui-ci est accompagné de son amie Suzie et de sa sœur Kate. Le trio a été convié à embarquer à bord du voilier que Luke et son coéquipier Warren doivent convoyer de la côte orientale de l'Australie à l'Indonésie. La présence de Kate, qui avait mis un terme à leur relation amoureuse, intrigue Luke. Près d'une petite île, les deux couples entament leurs vacances en s'adonnant à la plongée au cours de laquelle Kate obtient la confirmation de la présence de requins dans ces eaux récifales et coralliennes. Le retour sur le navire se fait dans l'urgence en raison du risque d'échouage, précipitation provoquant au passage la crevaison de l'annexe. Le lendemain à l'aube, le sloop heurte des rochers et chavire. Les occupants parviennent à s'extraire des cabines et à se hisser sur la coque. Sans espoir de rapide sauvetage et redoutant que l'épave ne sombre bientôt, Luke propose de rejoindre à la nage Turtle Island distant de dix à douze miles. Warren refuse, Matt et Suzie équipés de combinaison et de palmes suivent, malgré la crainte des requins, le plus expérimenté des deux navigateurs, peu après rejoints par Kate.
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Plus proche dans l'esprit d'Open Water que de Jaws, The Reef n'adopte néanmoins pas le rendu amateur, presque documentaire du deuxième film et grand succès du couple étasunien Chris Kentis-Laura Lau. Mais il souligne comme lui l'inadaptation, la vulnérabilité de l'homme plongé durablement dans un milieu marin au potentiel hostile, sournois avéré. Les partis pris (narratifs et visuels) d'Andrew Traucki sont dans l'ensemble plutôt judicieux. Serré, nerveux et radical sans excès, le script privilégie les péripéties et l'appréhension à la réflexion et aux sentiments. Peu connus, les acteurs retenus font le job mais ne créent pas d'empathie, seule significative faiblesse de cette production australe... et pour nous pré-estivale !

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