jeudi 17 février 2011

Soft Places


"... I didn't make the f.cking rules... Or rules of f.cking I guess I should say!"

 - film - 57782_4
De retour de la cérémonie d'incinération de son riche époux Michael, Monique prend connaissance du testament sonore laissé par le défunt à Marshall son avocat et ami. Cruel et volontiers pervers, celui-là y conditionne le transfère de son entier patrimoine à celle qu'il qualifiait de froide. Cette dernière devra se livrer tour à tour à des attouchements intimes seule puis exhibés, au saphisme et à la provocation en réunion. A une réaction d'indignation et de révolte succède la détermination à relever ce défi posthume. Désinhibée grâce au champagne, Monique passe haut la main la première épreuve au terme de laquelle elle assiste aux prouesses buccales de son double roux sur une homme presque totalement invisible. Elle satisfait la deuxième à bord d'un taxi, récidivant peu après dans la cabine d'essayage d'une boutique de prêt à porter avec l'ébranlé vendeur pour témoin.
 - film - 57782_7
Indigent et même parfois assez indigeste, Soft Places brode sans convaincre sur le thème récurrent de l'héritage conditionnel(1). Entourée de partenaires pour la plupart inconnus(2), Annette Haven se voit (également) contrainte d'apporter en solitaire un semblant d'intérêt à cette histoire sans tête imaginée par le peu chorégraphique William Dance(r). Paul Thomas, engagé dans pas moins de dix-sept films sortis cette année-là, doit lui se contenter d'un rôle de soutien. Pour leur troisième film ensemble, le producteur et Joanna Williams alias Wray Hamilton(3) s'épanchent sans grâce sur cette vengeresse et vicieuse stimulation imposée d'outre-tombe par un époux mal-aimé. Sans doute pour compenser l'évident déficit "gambillique", l'auteure du diptyque Little Girls Blue opte apparemment pour une réalisation avec les pieds au milieu de décors et d'une bande musicale médiocres. L'unique singularité de Soft Places tient en l'apparition... d'un hermaphrodite(4).
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1. formidablement illustré par Buster Keaton dans l'excellent Seven Chances.
2. déjà présent dans les deux précédents films de Joanna Williams, John Seeman fait presque office de figurant.
3. aka Jennifer Ray au générique d'Expensive Tastes.
4. sujet d'un documentaire du français Alain Burosse et d'un drame de l'Argentine Lucía Puenzo.



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