mercredi 9 février 2011

Letters to Juliet (lettres à juliette)


"... I didn't know true love had an expiration date!"

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Vérificatrice au magazine "The New Yorker" Sophie Hall part en voyage prénuptial à Vérone avec Victor, son futur époux absorbé par la prochaine ouverture d'un restaurant italien. Des vacances qui n'ont rien de romantiques puisque ce dernier en profite principalement pour visiter ses fournisseurs. Lassée par cette fausse villégiature, Sophie décide de ne pas la poursuivre au profit d'une visite à la Casa di Giulietta. Le soir venu, elle remarque une jeune femme prélevant les nombreuses lettres adressée à l'héritière des Capulet et laissées sur le mur par ses compatriotes ou des touristes, la suit jusqu'à un appartement situé au-dessus d'une élégante trattoria et se présente à elle et aux trois amies qui l'y attendaient. Secrétaires de Juliette, Isabella, Donatella, Francesca et Maria répondent à chaque message recueilli. A l'occasion d'une autre cueillette, Sophie trouve derrière une pierre descellée une lettre rédigée par une Anglaise, Claire Smith, cinquante ans auparavant. Elle est chargée par ses nouvelles amies d'y répondre. Le petit-fils de celle-ci, Charlie Wyman, vient le lui reprocher peu après, obligé d'accompagner sa parente dans un déplacement qu'il considère comme insensé : trouver son ancien amoureux Lorenzo Bartolini. Claire et Sophie sympathisent dès leur rencontre. Abandonnée avec son consentement par Victor, en déplacement à Livourne où se déroule une vente aux enchères de vin, Sophie obtient de participer à cette aléatoire prospection.
 - film - 57917_10
Présenté en avril dernier au festival de Tribeca, cette nouvelle comédie dramatico-romantique de Gary Winick*, en invoquant le mythique personnage-titre, reprend les thèmes (temps, passion contrarié, destin/hasard...) de la célèbre tragédie shakespearienne. Le scénario de Letters to Juliet, co-signé par Jose Rivera (Diarios de motocicleta) et Tim Sullivan, ne fait pas preuve d'une très grande originalité, versant volontiers dans le classique travers des productions étasuniennes (cf Captain Corelli's Mandolin, Under the Tuscan Sun, A Good Year, Mamma Mia!...) d'une représentation candidement cartophilique de la vieille Europe. Si la photographie du Romain Marco Pontecorvo constitue une patente déclaration d'amour à la Vénétie et à la Toscane, l'intrigue croisée entre les quatre principaux protagonistes manque de chromatisme et de relief. La jeune classe des acteurs, les convenus Amanda Seyfried** et l'Australien Christopher Egan, le Mexicain Gael García Bernal (remplaçant d'Hugh Dancy) offrant ici une prestation mécanique, presque caricaturale, laisse la vedette à leurs aînés, l'épatant (et vrai depuis fin 2006) couple Vanessa Redgrave-Franco Nero, véritable plus-value de cette gentillette historiette.
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*rentable mais la moins fructueuse du réalisateur, 53M$ de recettes US (auxquels s'ajoutent 26M$ à l'étranger) pour un budget de 30M$ comparée à 13 Going on 30 (57M$), Charlotte's Web (83M$) et Bride Wars (58,7M$).
**dont la vocation serait née après avoir vu... Romeo + Juliet à l'âge de dix ans.

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