samedi 23 octobre 2010

Shôwa erotica: bara no kifujin (fleur empoisonnée)


"De régression ?"

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Arrivée en retard chez Akimoto chargé de réaliser son portrait et devenu son amant, Kinuko lui apprend leur prochaine séparation consécutive à la décision de son époux de s'installer dans la résidence qu'il possède à la montagne. Déterminé à rencontrer le réputé pervers vicomte Kitakujo, l'artiste se rend dans cet endroit reculé et propose à son légitime rival d'échanger Kinuko contre le tableau qu'il a amené. Peu après son arrivée, Ryoko Wakatsuki, accompagnée de deux hommes également en uniforme, se présente chez les Kitakujo et y reçoit l'hospitalité. La masculine jeune femme est bientôt agressée dans son bain et échappe de peu au rasage de sa pilosité pubienne par un individu aux mains gantées. Puis c'est au tour du lieutenant de police Hattori et d'un subalterne, à la recherche d'un espion soviétique, d'être accueillis et invités à dîner.
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Quasi huis clos en costumes, Shôwa erotica: bara no kifujin rappelle un brin le Showa onnamichi: Rashomon de Chûsei Sone. Une étrange intrigue, située historiquement le jour de l'attaque de Pearl Harbour, où se rencontrent, au sein d'un véritable cercle "vicieux", l'adultère, l'allégeance, l'altération morale ou psychologique et l'affectation (en partie motivés par la victimisation et le voyeurisme). Le scénario souligne volontiers le caractère suspect d'un civil non mobilisé en période de guerre. Expert es-bondage, Katsuhiko Fujii y introduit assez naturellement une telle scène, déterminante dans la narration au même titre que deux flash-back grâce auxquels la machination (manipulation) se dénoue. Seconde réunion, après Tômei-ningen: okase! des dissemblables Erina Miyai, la très peu extatique actrice qui mettra bientôt fin à sa carrière, et Yûko Asuka à l'affiche de Dan Oniroku shoujo shibari ezu la même année.

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