lundi 18 octobre 2010

Jack Brooks: Monster Slayer (jack brooks : tueur de monstres)


"Hello Jack! Why do you stop the car?"

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Après s'être essayé à plusieurs genres (connexes) sur un format court, dont trois déjà en compagnie de son complice et associé Trevor Matthews, le Canado-étasunien Jon Knautz passe dans le grand bain avec cette très sympathique comédie horrifique, créature hybride issue de la rencontre entre The Evil Dead, Fright Night, Braindead et Jabba the Hutt (Star Wars). Signé à quatre mains, le scénario reprend en effet le bon vieux thème de la malédiction transformiste. De plus, en renonçant aux effets spéciaux en images de synthèse, le film rend également hommage aux, elles aussi, bonnes vieilles productions des années 1970-80. Une célébration affirmée par l'inestimable et substantielle participation de Robert Englund, l'inoubliable interprète de Fred Krueger dans la franchise A Nightmare on Elm Street. Jack Brooks: Monster Slayer a obtenu le "Prix du jury Carnet Jove" (section Midnight X-Treme) de la 40e édition du festival de Sitges.
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Depuis qu'il a été témoin de la mort de ses parents, attaqués et dévorés par un monstre dans la forêt où ils campaient, Jack Brooks ne parvient pas à contrôler ses pulsions de colère et de violence. Les conseils du conseiller-psychologue qu'il visite depuis l'âge de vint ans sont restés jusqu'à présent sans réel effet. A la fin de la journée, le jeune plombier emmène, quand il n'est pas en retard, sa petite-amie Eve aux cours du soir de sciences auxquels il assiste à la demande de celle-ci. Ce soir-là, le professeur Gordon Crowley demande à lui parler après la classe. Il souhaite que Jack intervienne sur une canalisation obstruée dans le sous-sol de la vieille maison où il vient d'emménager. La vétusté de l'installation déclenche une série de dysfonctionnements plus graves dont l'explosion d'une conduite souterraine. Une fois Jack parti, une étrange fumée s'en échappe bientôt et enveloppe Crowley. Comme un automate à la vision troublée, ce dernier sort de chez lui. Lorsqu'il s'éveille au matin dans son jardin, il s'aperçoit avoir commencé à creuser la terre. Il découvre ensuite plus profondément une caisse dans laquelle il trouve des ossements humains et un cœur noir qui mystérieusement palpite encore. Malgré sa résistance, Crowley l'ingurgite.
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La séquence d'ouverture commence par piquer la curiosité. L'intrigue, dont l'installation et le développement incitent à une saine patience, capte ensuite l'attention puis séduit. Cette histoire suburbaine, mettant en scène une sorte d'anti-Indiana Jones ou de cousin éloigné de Jack Burton, reste astucieuse sur la longueur du métrage, à la fois badine et inquiétante. De plus, l'étroitesse du budget (environ 2,5MCAD) n'a pas d'influence significative sur la réalisation et ne constitue pas un réel handicap. On prend même plaisir à goûter à nouveau aux old-fashioned SFX latescents. Eructante mais savoureuse, la prestation de Robert Englund contribue à effacer de nos mémoires celle "assurée" dans l'épouvantable (au second sens du terme !) Zombie Strippers. Sans esbroufe ni recours à la facilité, Trevor Matthews se montre à l'aise et convainquant dans le rôle-titre. L'ancien étudiant en anthropologie sait même se montrer parfois discret, permettant à quelques uns de ses partenaires, l'excellent comédien David Fox (la voix du capitaine Haddock aux States) en particulier, d'exister à l'écran.

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