lundi 20 septembre 2010

Suck


"... And never trust a goddam vampire."

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Groupe rock sans prétention mais toujours mû par une relative ambition, The Winners achève son concert dans un obscur bar de Montréal. A quelques jours d'un important festival new-yorkais, son agent Jeff et Joey, le leader, compositeur, guitariste et chanteur, conviennent d'une séparation. Pendant que celui-ci convainc sans mal, par soucis d'économie, le second guitariste Tyler, le batteur Sam et le roadie Hugo de passer la nuit dans le corbillard qui leur sert de véhicule, la bassiste Jennifer part avec un inquiétant inconnu venu la chercher. Dans la demeure de ce dernier, la jeune femme se retrouve bientôt au centre d'un cérémonial collectif. Contre toute attente, elle rejoint par ses propres moyens le club de Toronto où le groupe doit se produire.
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Joey ne manque pas de remarquer son net changement d'apparence. Au crépuscule, Eddie van Helsig élimine un vampire sans obtenir l'adresse de Queeny, le maître de la confrérie. Il trouve en revanche une affichette annonçant le concert des Winners. Celui-ci est marqué par deux événements : assommé par une bouteille lancée par sa petite-amie Susan, Joey fait un rêve étrange où il rencontre dans un décor glacé et désertique le barman de l'établissement de la veille ; pour la première fois, le public semble attentif à la prestation du groupe, un intérêt dont Jennifer constitue l'unique cause.
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Bien moins infatué que la franchise Twilight, plus drôle que Jennifer's Body, Suck se révèle être une comédie horrockifique plaisante, même si la veine(1) dans laquelle elle plonge ses canines reste toutefois moins inspirée et savoureuse que celles où se sustentèrent Phantom of the Paradise et The Rocky Horror Picture Show. Scénariste, réalisateur et acteur principal(2) de ce film dédié à son père, Rob Stefaniuk réussit le pari, certes un peu délirant, de divertir son public presque autant qu'il s'est visiblement amusé à le produire. L'histoire loufoque (sans soucis formel de sérieux et/ou de cohérence mais avec un certain soin visuel), les multiples références musicales et la présence de "caractères" tels qu'Alice Cooper, Malcolm McDowell(3), Moby et Iggy Pop (par ordre d'apparition) contribuent évidemment à son caractère réjouissant et récréatif. Au point qu'une suite éventuelle ne motiverait aucun cri d'effroi. C'est dire !
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1. irriguée, au moins en partie, par le groupe et le spectacle "Vampires Rock" de Steve Steinman ?
2. également compositeur et interprète des chansons du groupe.
3. dont le personnage revit en flash-back un épisode dramatique de sa jeunesse... illustré par un extrait du O Lucky Man! de Lindsay Anderson.

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