jeudi 15 juillet 2010

All the Boys Love Mandy Lane (tous les garçons aiment mandy lane)


"... The only thing that you can do, I put them down."

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Découvert en France depuis deux ans grâce à la comédie romantique The Wackness, son deuxième long métrage (récompensé par le "Prix du public" lors de la 24e édition de Sundance), Jonathan Levine avait auparavant commis un thriller horrifico-adolescent également produit par le duo Felipe Marino-Joe Neurauter. All the Boys Love Mandy Lane, présenté dans plusieurs festivals internationaux(1), diffusé au Royaume-Uni mais toujours inédit aux Etats-Unis, se démarque un peu du genre, parvenant même à surprendre le spectateur, pourtant copieusement rassasié par l'actuelle reprise du marché de l'abattage. Inséparable de Thanatos, Eros trouve ici son incarnation sous les traits de la blonde Texane Amber Heard (vue précédemment dans la série Hidden Palms puis dans Never Back Down et Pineapple Express) dans l'attractif rôle-titre.
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Elève de 11th Grade, Mandy Lane attire désormais le regard de ses camarades de lycée, garçons et filles. Fils de famille aisée, Dylan l'invite à sa soirée, acceptant à contre-cœur qu'elle soit accompagnée par son ami Emmet. Incité par celui-ci, l'hôte essaie pour l'impressionner de sauter du toit de la maison dans la piscine, sa tête heurtant brutalement le bord avant qu'il n'atteigne le bassin. Neuf mois plus tard, Red a prévu de réunir quelques amis dans le ranch de ses parents pour fêter la fin des cours. Il a chargé Chloe de convaincre Mandy, à présent en froid avec Emmet malgré les tentatives de réconciliation de ce dernier, de se joindre à eux. Avec le soutien de sa cousine Jen, l'orpheline obtient l'accord de sa tante Jo de partir avec le groupe également constitué de Jake, Bird et Marlin. Sur le dernier mile qu'ils parcourent ensemble à pied, Bird cherche à prendre de vitesse ses rivaux pour conquérir la chaste jeune femme mais l'arrivée de Garth, le séduisant gardien de la propriété, l'en empêche. La nuit venue, alcool, stupéfiant et jeu à gages achèvent de désinhiber et d'attiser les ardeurs des compagnons de Mandy. Marlin s'isole avec Jake dans la grange ; mais le couple n'y est pas seul.
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Présenté comme un slasher, All the Boys Love Mandy Lane ne possède cependant qu'une très vague filiation avec les Halloween, Friday The 13th ou autre A Nightmare on Elm Street (y compris leurs suites et remakes), voire Scream. L'idée du premier scénario de Jacob Forman, dont les germes lui sont apparus en compagnie de son ami le producteur texan Chad Feehan dans une voiturette de golf, s'inspire plutôt du personnage de Jacy Farrow interprété par Cybill Shepherd dans l'adaptation de The Last Picture Show. All the Boys Love Mandy Lane s'apparente ainsi davantage à la figure inversée de May, l'étonnant premier film(2) en solo de Lucky McKee, l'influence du remarquable Carrie de De Palma (adolescence, nouvelle féminité, différence, rivalité...) ne s'y exerçant qu'en mode mineur. Longue à démarrer, peut-être pour accentuer (consommer !) la rupture entre romantisme solaire et macabre nocturne, l'intrigue demeure assez prévisible jusqu'au twist tardif et passablement "désincarné". Episodiquement stylisée, la réalisation de Jonathan Levine ne mise ni sur le spectaculaire, ni sur le gore outrancier, rendant cette escapade à vocation initiale libidineuse plutôt fréquentable.
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1. parmi lesquels Toronto et Sitges en 2006, Gérardmer en 2008.
2. produit avec un budget un peu inférieur, 0,5M$ contre 0,75M$ environ.

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