mercredi 7 avril 2010

Odyssey: The Ultimate Trip (odyssey)


"... Just wanted. Is that sick?"

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Cinq films séparent Devil in Miss Jones de cette nouvelle production. Parmi lesquels Memories Within Miss AggieKim Pope et Darby Lloyd Rains notamment (avec lesquelles Gerard Damiano avait déjà travaillé) tenaient deux des quatre rôles-titre, The Story of Joanna avec Terri Hall devenu un classique du sous-genre SM et le court métrage moins explicite Let My Puppets Come, sorte de comédie musicale réunissant (de manière probablement inédite dans ce contexte) acteurs et marionnettes. Structuré en s'inspirant des étapes fondamentales de l'existence, Odyssey: The Ultimate Trip nous invite à un curieux et fantasmatique voyage, celui de la relation ambiguë entre amour, désir et sexe.
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"The Biginning" : le couple légitime formé par Diane et Charlie Youngman traverse depuis plusieurs années une crise sérieuse. Al, ami de ce dernier et qui a connu lui aussi une dégradation dans ses relations avec son épouse Beth, lui suggère de se rendre chez la mystérieuse Madame Zonobia. "The Middle" : trois femmes confient séparément leur expérience singulière en matière de sexualité à une quatrième qui les reçoit dans l'accueillant et douillet confort de son appartement. "The End" : mannequin et candidate à un petit rôle au cinéma, Nicole 'Nicky' Andrews monnaie à l'occasion également ses charmes. Mais sa vie lui semble soudainement très vaine.
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Certes consubstantiel du cinéma pornographique, l'acte sexuel dans les films de Gerard Damiano n'en est pour autant pas l'élément primordial. Le cinéaste paraît davantage intéressé par la psychologie de ses personnages, par l'expression d'un malaise (ici lié à la perte, à l'échec, au ressentiment ou, encore une fois, à la pulsion suicidaire). Le sexe ne semble intervenir que comme une alternative, voire un révélateur illusoire, fantaisiste ou imaginaire (parabolique ?) de la situation de tension vécue par ses multiples protagonistes. Si elle compromet un peu la cohérence formelle d'Odyssey, la segmentation n'enferme pas Damiano dans un schéma narratif contraignant, pour ne pas dire éculé. L'introduction presque candide et lyrique de "The End" constituant d'ailleurs une sorte d'aspiration à plus d'élégance, donc à moins de vulgaire bestialité.

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