mardi 27 avril 2010

The Little Shop of Horrors ((la petite boutique des horreurs)


"Aw, take it easy, Dracula. What do you think I'm carrying here, my dirty laundry?"

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Présenté, lors de son lancement, en double programme avec La Maschera del demonio de Mario Bava puis avec Last Woman on Earth, The Little Shop of Horrors a peu à peu suscité une affection particulière de la part des amateurs de ce type de productions. Quoique séparée par trois réalisations de Roger Corman, cette farce fantastico-végétative plusieurs fois réécrite, bien qu'elle recours à d'autres germes narratifs et comiques, s'apparente étroitement au précédent A Bucket of Blood. Le film doit aussi une partie de sa notoriété postérieure à la présence de Jack Nicholson, titulaire d'un petit rôle, le quatrième de sa carrière au cinéma. Adapté en 1982 sous la forme d'une comédie musicale (reprise jusqu'à l'année dernière) elle-même portée à l'écran par Frank Oz, The Little Shop of Horrors a également inspiré une série animée en treize épisodes.
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Employé de Gravis Mushnick, modeste fleuriste dans le quartier de Skid Row, Seymour Krelboin ne cesse de faire la preuve de sa sottise et de sa maladresse. Sur le point d'être renvoyé, il vante auprès de son patron la toute nouvelle plantation dont il est l'inventeur, appuyé par sa collègue un peu niaise Audrey Fulquard et par Burson Fouch, un client expert en végétaux qu'il consomme régulièrement. Mais lorsqu'il ramène le pot où il a semé un graine trouvée par un jardinier japonais, la plante baptisée Audrey Jr. semble dépérir. Krelboin obtient de Mushnick un sursis de huit jours pour réussir à la revitaliser. Le jeune homme découvre que l'urne s'ouvre au crépuscule et se nourrit du sang qu'il a accidentellement laissé couler en se blessant à la main. Dès lors, Krelboin doit percer l'extrémité de ses doigts pour l'alimenter. En constatant l'attraction créée par 'Audrey Jr. auprès du public, Mushnick se prend d'affection pour son salarié, le garde et lui accorde une augmentation. Un soir, à cours d'hémoglobine, Krelboin ne peut satisfaire l'appétit de la plante qui réclame à présent de vive voix sa nourriture. Lors de son errance nocturne, il assomme sans le vouloir un inconnu bientôt découpé par un train. Epouvanté, Krelboin rassemble les morceaux dans un sac, cherche désespérément à s'en débarrasser et finit par s'en servir pour restaurer sa plante.
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Si le caractère inédit du scénario de Charles B. Griffith n'est pas absolu, The Little Shop of Horrors s'avère bien plus réussi que Womaneater de Charles Saunders. Le "meilleur film tourné en deux jours" (des prises supplémentaires ont, en réalité, été opérées) ne galvaude pas le rang de classique où il a été élevé au milieu des années 1970. Et puisqu'il est question de classification, ce Corman ne relève, heureusement pas, de celle où l'on trouve les mutationnistes Matango d'Ishîro Honda, The Day of the Triffids du Britannique Steve Sekely ou Swamp Thing de Craven. Les rédactions successives ont, semble-t-il, laissé quelques stigmates, en particulier un curieux découpage à la logique segmentaire (narration policière, séquences où apparaissent l'hypocondriaque et alcoolique Winifred Krelboin ou le dentiste ainsi que les onze dernières minutes du métrage)... peut-être délibérée. Par ailleurs, la réalisation paresseuse déçoit un peu. En tout état de cause, The Little Shop of Horrors demeure un "must see" !

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