mercredi 10 mars 2010

Panique au village


"Indien, j'te l'avais bien dit qu'on aurait mieux fait d'acheter une casquette !"

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La carte adressée à Cheval par son beau-frère Jean-Claude rappelle à Coboy et Indien que le vingt et un juin est la date anniversaire de leur ami. Et ils ont oublié d'acheter un cadeau. Le second trouve rapidement une idée : construire un barbecue en briques, mais ils manquent pour cela de matière première. Après avoir réussi à éloigner Cheval, les deux complices se fournissent via Internet. Cependant, une mauvaise manipulation se traduit par la commande d'une quantité astronomique. Pendant que Cheval profite de son passage au conservatoire pour s'inscrire au cours de Madame Longrée qu'il apprécie particulièrement, le ballet des nombreux camions de livraison débute au point de bloquer longtemps la circulation.
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Lorsque Cheval arrive enfin chez lui, tous ses amis lui apportent leur présent et participent à la fête au cours de laquelle se noue l'idylle entre l'hôte et Jacqueline Longrée. Une fois les convives partis et le trio d'amis sur le point de se coucher, la maison commence à s'enfoncer dans le sol sous le poids de l'énorme cube de briques entreposé sur le toit. Cheval, Coboy et Indien sont obligés de fuir. Au matin, ils découvrent l'ampleur de ces ruineux dégâts, s'attelant aussitôt de reconstruire une demeure. Mais les murs élevés la veille disparaissent chaque fois mystérieusement pendant la nuit.
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Si nous n'avions pas de doute sur la fidélité de ce long métrage à (l'esprit et à la forme de) la série éponyme, évoquée ici il y a presque cinq ans, le changement de format pouvait néanmoins pousser au scepticisme. Disons le tout net, celui-ci ne résiste pas longtemps à l'étendue de l'imaginaire délirant, débridé et à la liberté de ton du duo Stéphane AubierVincent Patar. Malgré les virages proprement ahurissants ménagés par le scénario (avec clin d'œil bien sûr décalé à l'aventure fantastique et au Creature from the Black Lagoon de Jack Arnold), le film, comme ses personnages en plasticine, retombe toujours sur ses pieds. La durée semble même avoir un effet libérateur sur la créativité technique des animateurs. Le niveau atteint par cette nouvelle version de Panique au village, récompensée notamment en octobre à Sitges (meilleur long métrage d'animation pour enfants !), le rend proche des productions du Britannique Nick Park. L'essai, réussi, a bien été transformé.

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