dimanche 14 février 2010

Nureta shumatsu (l'été de la dernière étreinte)


"C'est vrai que je ne suis qu'un traître."

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Employée de la petite entreprise tokyoïte Goto, Shimako est aussi depuis dix ans la maîtresse de son patron, marié et père d'une fillette prénommée Akemi. Pendant que l'épouse de celui-ci cherche en vain à la marier, la trentenaire attend désespérément que son amant divorce. Une nuit, Shimiko est réveillée par un bruit de verre cassé. Elle surprend dans le bureau qui jouxte son logement un jeune homme. Ouvrier licencié d'une usine, le voleur improvisé par défi accepte de prendre un verre chez elle et, en prêt, les quelques billets qu'elle lui offre. L'arrivée inattendue de Goto brise les soudaines ardeurs de Shimiko pour son débiteur. Chargée de garder Akemi, elle apprend la grossesse de Mme Goto, avec laquelle son mari prétend ne plus accomplir le devoir conjugal. Shimiko décide alors de prendre un congé, se met en quête d'Osamu, le cambrioleur amateur, et lui demande de l'héberger.
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Sorti peu après Akai kami no onna, grâce auquel Junko Miyashita (l'une des trois "reines" du Roman porno) a obtenu plusieurs prix, Nureta shumatsu appartient au sous-genre "adultère" du pinku eiga. L'infidélité, la jalousie et le triolisme informel sont en effet déterminants dans l'histoire imaginée par Fumio Konami, surtout connu pour les polars qu'il a co-signés. Encore à l'aube de sa notoriété avec ce troisième film, Kichitaro Negishi alterne le meilleur (ponctuel graphisme photographique) et le moins bon (réalisation un peu brouillonne de certaines scènes). Junichiro Yamashita, aperçu notamment dans Rokudenashi et Zatoichi tekka tabi, y interprète le pénultième rôle de sa carrière. Ceux tenus par Ako dans le film de Tatsumi Kumashiro précédemment cité et dans celui-ci seront récompensés l'année suivante au premier Festival de Yokohama.

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