lundi 5 octobre 2009

L'Età di Cosimo de Medici (l'ère des médicis)


"... Mais il n'est écrit nulle part que nous devons pardonner à nos amis."

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Tout ce que Florence compte de personnages importants est venu rendre un dernier hommage à Giovanni di Bicci, fondateur de la puissante dynastie des Médicis. Son immense fortune et la direction des banques qu'il a créées à travers l'Europe reviennent à ses deux fils, Cosimo et Lorenzo. Le premier s'oppose alors au pouvoir, au sein duquel la famille rivale des Albizzi occupait une place prépondérante. En dénonçant notamment auprès du peuple la coûteuse guerre menée par ce dernier à la république voisine de Lucca. A la mort du vieux chef de la noblesse Uzzano, Rinaldo degli Albizzi obtient du nouveau gonfalonier la mise en accusation, l'arrestation puis, à défaut de son exécution, l'exil de Cosimo.
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Il y a une évidente délectation chez Roberto Rossellini à porter à l'écran cette longue fresque en trois parties*. L'histoire de cette dynastie financière et politique, dont l'origine remonte au milieu du XIVe siècle (c'est à dire à l'aube de la Renaissance italienne) et s'achève en 1615, constitue en effet l'une des plus fascinantes d'Europe. Trois papes, sept grands-ducs de Toscane et deux reines de France (Catherine et Marie, épouses resp. d'Henri II et IV) en sont issus. L'Età di Cosimo de Medici ne trahit pas ce récit où enjeux de pouvoir, développement commercial, économique et artistique se trouvent étroitement liés. La dernière partie met en relief l'influence de l'artiste et scientifique génois Leon Battista Alberti, humaniste contemporain de Léonard de Vinci. Titulaire de petits rôles chez Fellini (Satyricon, Amarcord) ou dans Cartesius, Marcello Di Falco donne au personnage-titre une hauteur et un dépouillement idoines.
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*I- L'exil de Cosme, II- Le pouvoir de Cosme, III- Leon Battista Alberti - L'Humanisme, soit un métrage total de près de quatre heures.

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