lundi 12 octobre 2009

The Last House on the Left (la dernière maison sur la gauche)


"Je ne sais pas si je veux me rappeler cette journée."

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La vague (le tsumani !) du remake, sur laquelle surfent depuis quelques temps les productions étasuniennes, n'épargnent évidemment pas les films horrifiques des années 1960-1970 les plus estimés. Après Night of the Living Dead revu par Tom Savini dès 1990*, The Texas Chain Saw Massacre par Marcus Nispel en 2003 ou The Hills Have Eyes de Wes Craven par Alexandre Aja en 2006**, c'était le premier opus dudit Craven, The Last House on the Left, d'être à son tour emporté par ce flot (jusant ?) cinématographique. Parrainé par Craven lui-même en compagnie des récidivistes Sean S. Cunningham et Marianne Maddalena, co-signé par Carl Ellsworth (Red Eye, Disturbia), ce thriller, moins sadique mais dans une certaine mesure plus efficace, n'est pas qu'une simple resucée de l'original.
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Deux hommes transportent de nuit dans leur automobile un détenu nommé Krug. Un véhicule tout-terrain profite de leur arrêt à un passage à niveau pour les percuter violemment. Les deux occupants masqués de celui-ci, motivés par la libération du prisonnier, exécutent avec une froide brutalité le conducteur et son passager. Un peu plus tard, la nageuse émérite Mari Collingwood, sa mère enseignante Emma et son père chirurgien John partent en vacances dans leur résidence à proximité d'un lac. La jeune femme de dix-sept ans obtient, malgré la réticence d'Emma, d'emprunter la voiture pour aller rendre visite à son amie Paige qui tient pendant l'été une épicerie dans la petite localité proche. Cette dernière ne peut résister à la proposition d'un client inconnu, Justin, de lui fournir une herbe de bonne qualité. Mari les accompagne au motel du séduisant jeune homme puis, ne voyant pas revenir Paige, dans sa chambre. Le trio est bientôt surpris par un autre composé de Krug, le père de Justin, de son frère Francis et de Sadie. D'abord étonnés par la présence des deux jeunes femmes, redoutant également d'être dénoncés à la police, Krug et ses complices les intimident, les agressent et finissent pas les enlever dans la voiture de Mari. La route empruntée par les ravisseurs passant tout près de la maison des Collingwood, Mari tente de s'échapper en brûlant avec l'allume-cigare le visage de Sandie. Elle provoque indirectement la perte de contrôle du véhicule, son accident, la fureur des criminels mais permet la fuite de Paige.
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"Donc l'un (le beau-frère) et l'autre personne ont mis sens dessus dessous deux maisons." Le film réalisé par le méconnu Dennis Iliadis (le second après le grec et inédit en France Hardcore) n'a pas l'ambition de remplacer, voire même de concurrencer, celui de Wes Craven dans le cœur de ses amateurs (sentiment impulsif qui explique peut-être sa réception mitigée et son relatif insuccès à l'étranger). Il ne fait d'ailleurs que reprendre le pitch et vaguement la trame de l'original pour en donner une autre version (vision). Objectivement, The Last House on the Left lui est supérieur sur de nombreux points (narration et réalisation notamment). Mais la "mise au goût du jour" gomme le charme sulfureux de cette violence crue et gratuite, de ce mélange de poésie lyrique et de sadisme qui caractérisaient l'insolite production de 1972 (cf critique de LHL), le rendant ainsi plus conventionnel. La révision du scénario, le bon choix de casting et une mise en scène plutôt adroite plaident néanmoins pour lui et contribuent à le faire figurer, sans les outrances désormais habituelles du sous-genre, dans le haut du panier du Horror-torture.
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*et en 3D en 2006.
**auxquels on peut ajouter Halloween par Rob Zombie en 2007, Friday the 13th par Marcus Nispel en février et A Nightmare on Elm Street par Samuel Bayer programmé l'année prochaine.

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