mercredi 16 septembre 2009

Jennifer's Body


"Défoulez-vous, les enfants !"

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Depuis l'annonce de sa mise en production, il y a presque deux ans, puis le choix de Megan Fox pour tenir le rôle-titre, Jennifer's Body avait suscité chez certains une attente un peu déraisonnable. Posture alimentée, il est vrai, par les nombreuses récompenses, dont un "Oscar", obtenues pour Juno par la scénariste Diablo Cody ainsi que par une très précoce diffusion de matériels promotionnels. Sans réellement rénover le genre (hybride) auquel il appartient, le troisième film réalisé par la nippo-étasunienne Karyn Kusama* possède suffisamment d'arguments pour attirer le public auquel il est destiné, voire au-delà, davantage et plus aiguisés en tout cas que ceux dont était doté le romantico-fantastique Twilight.
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De la cellule d'isolement où elle a été placée au sein d'un établissement psychiatrique, Needy Lesnicky se remémore la chronologie des événements à l'origine de son internement. Elève au lycée d'une petite ville rurale nommée Devil's Kattle, la jeune femme partageait alors son temps entre son amoureux Chip et sa meilleure amie d'enfance Jennifer Check. Cette dernière la convainc un jour de l'accompagner à un concert donné le soir même par le méconnu mais urbain groupe Low Shoulder au "Melody Lane", la pittoresque taverne de la localité. Peu après leur arrivée, Jennifer entame son habituelle entreprise de séduction auprès de Nikolai Wolf, le chanteur et leader de la formation rock. Mais au cours du premier morceau exécuté, un incendie démarre et se propage très rapidement. Parvenant à échapper au brasier, Needy et Jennifer retrouvent Nikolai à l'extérieur, lequel ne rencontre aucune résistance pour faire monter celle-ci dans son van. De retour chez elle, Needy appelle Chip pour lui apprendre l'effroyable et fatal accident. Leur conversation est interrompue par la sonnerie de la porte. Lorsqu'elle ouvre à son inattendu et nocturne visiteur, Needy ne trouve personne. Quelqu'un a pourtant pénétré dans la maison : Jennifer, très étrange et couverte de sang.
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Qualifié de "Hot! Hot! Hot!" par le mensuel US "Rolling Stone", Jennifer's Body apparaît surtout comme une comédie horrifique à la tonalité décalée (comme l'était déjà, dans un autre genre, Juno écrit à la même époque) et au mouvement de balancier (ou courant alternatif !) nettement prononcé. Une caractéristique qui participe d'ailleurs aux charmes du film. Truffée de citations**, pas seulement filmiques, mise en image avec un certain soin, cette production doublement foxienne ne vise pas à faire trembler sur leur base les références que sont The Exorcist ou Carrie mais à divertir plaisamment. Et elle y parvient sans effort ni inutile artifice. En outre, derrière l'incontournable présence, pas seulement physique, de la brune tennessienne (et shakespearienne !) Megan Fox, c'est la blonde pennsylvanienne Amanda Seyfried, "dead best friend" de Kristen Bell dans la série Veronica Mars, qui trouve l'occasion de se faire remarquer. A noter enfin la toujours savoureuse prestation de J.K. 'JJJ' Simmons, régulièrement casté par Jason Reitman, ici producteur, depuis son premier long métrage.
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*dont on ne savait plus quoi penser après l'estimé Girlfight et, malgré Charlize Theron en tête d'affiche, le très décevant Æon Flux.
**l'audience animalière du premier repas humain de Jennifer fait furieusement penser à une fameuse séquence du disneyen  Bambi !



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