Friday the 13th (vendredi 13)

"I am willing to bet there's some pretty cool shit in here."

Marcus Nispel prendrait-il résolument goût aux remakes ? Sur les quatre productions jusqu'ici confiées* au Francfortois, aucune ne repose en effet sur un scénario original. Après s'être fait la main (si vous me passez l'expression !), il y a déjà six ans, sur le "mythique" The Texas Chain Saw Massacre de Tobe Hooper, voici donc l'ancien réalisateur de clips incité par Michael Bay à récidiver en s'attaquant au redoutable et très endurant Jason, l'invité-surprise de la presque trentenaire franchise Friday the 13th. Sur le plan commercial, le film faisait d'ailleurs presque aussi bien que le précédent(2), également meilleure sortie de la semaine aux Etats-Unis mais seulement septième au classement des nouvelles versions horrifiques(3).

Wade a emmené deux couples d'amis, Richie, Amanda, Mike et Whitney Miller, à proximité de l'ancien Crystal Camp pour récupérer une culture de quelques pieds de cannabis indica. Un peu perdu et la nuit tombant, le groupe profite d'une clairière pour planter les tentes. Autour du feu, Wade raconte à ses compagnons l'épouvantable série de meurtres commis il y a plus de vingt ans par Mrs. Voorhees, décapitée par l'unique survivante, et l'inexplicable retour de son défunt fils Jason. Celui-ci surprend bientôt et tue Wade à la machette au moment où il retrouve ses précieux végétaux avant de s'en prendre avec détermination aux quatre autres. Six semaines plus tard...

Sans être subtil ni véritablement novateur, ce thriller horrifique s'avère efficace, supérieur dans ce domaine à l'original de Sean S. Cunningham dont il se distingue cependant très sensiblement par la narration. Il existe en revanche une surprenante proximité entre la photographie climatique de Barry Abrams et celle de Daniel Pearl. En dépit de quelques faiblesses d'écriture (en particulier les dialogues, des longueurs "suggestives" et la gestion de certaines transitions) ou du jeu des acteurs, le film de Marcus Nispel se montre dans l'ensemble plus convaincant que d'autres remakes de productions des années 1980, Prom Night ou My Bloody Valentine par exemple.

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1. et la cinquième, Conan, en préparation confirme la règle !

2. 90M$ de recettes mondiales dont 65M$ dans les salles US contre 107M$ et 80,5M$ ; moins rentable en revanche puisque les budgets étaient resp. de 19M$ et 9,5M$.

3. derrière The Ring, The Grudge, The Haunting, The Texas Chainsaw Massacre, The Ring Two, et The Amityville Horror.