mardi 7 juillet 2009

The Magnificent Seven (les sept mercenaires)


"So far, so good!"

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S'il paraît invraisemblable de contester à Shichinin no samurai son statut d'authentique chef-d'œuvre du cinéma, The Magnificent Seven, le premier des remakes transposés qu'il ait inspiré, constitue à la fois l'une des toutes meilleures productions de John Sturges et l'un des grands classiques du western US aux côtés de High Noon ou Vera Cruz. En outre, l'incroyable casting réuni pour cette collaboration initiale entre le cinéaste et Walter Mirisch (producteur de Billy Wilder notamment) reste toujours, près d'un demi-siècle plus tard, l'efficace catalyseur de son succès auprès du public, toutes générations confondues.
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Un petit village mexicain, proche du Río Grande, fait une nouvelle fois l'objet du pillage de Calvera à la tête d'un bande de briguants. Conseillée et financée par leur doyen, une majorité des paysans, auxquels il reste tout juste de quoi survivre, décide de se défendre et d'acquérir des armes. De l'autre côté de la frontière, Hilario et ses deux compagnons sont favorablement impressionnés par la valeureuse action menée par Chris associée pour l'occasion à Vin. Sollicité par eux, celui-là leur suggère d'engager des hommes qu'il propose de recruter pour s'opposer à Calvera.
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Témoin du bref et contesté convoyage funèbre, le jeune Chico voit son enthousiaste candidature recalée avec humiliation. Persuadé de l'existence d'une forte rémunération dissimulée, Harry, vieille connaissance de Chris, offre ses services, bientôt rejoint par Vin, Bernardo O'Reilly, Britt puis Lee. Sur la route menant au village, le petit groupe est suivi à distance par Chico qui finit par convaincre ses partenaires de l'accepter. Arrivé à destination, il faut renforcer les défenses topographiques du site et tenter d'apprendre aux fermiers à manier des armes à feu.
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Peut-être parce que précédé et suivi par deux drames assez quelconques, The Magnificent Seven brille d'un éclat particulier dans la filmographie de John Sturges. Avec cet opus, l'ancien monteur démontre à nouveau le talent et l'ambition quasi lyrique dont il avait fait preuve dans Bad Day at Black Rock, Gunfight at the O.K. Corral ou le récent Last Train from Gun Hill. Le pitch kurosawaien, intelligemment adapté par William Roberts et, en sous-main, par le duo Walter Bernstein-Walter Newman, fait impression dans ce contexte "ponantais". Cette presque improbable association de bienfaiteurs, profondément hétérogène à l'exception de son peu commun désintérêt matériel, force sans échappatoire la conviction et l'adhésion du spectateur. Réalisé avec un savoureux mélange d'énergie, d'introspection et d'humour, remarquablement mis en images par l'expérimenté et multi-nominé (dix-huit fois entre 1931 et 1973 !) aux Academy Awards Charles Lang et magistralement scoré par Elmer Bernstein, The Magnificent Seven pourrait légitimement revendiquer de figurer parmi les sept "merveilles du western US". Le découvrir est une expérience singulière, le revoir un vrai plaisir jubilatoire.

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