vendredi 27 février 2009

Navajo Joe


"Il vous a tous trahi une fois et il pourrait le faire à nouveau. "

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Parmi les treize westerns tournés par le Romain Sergio Corbucci entre 1964 et 1975, Navajo Joe n'occupe pas véritablement une place de choix. Il est même probable qu'il doive une partie de sa relative notoriété à la présence en tête d'affiche d'un Burt Reynolds alors plutôt méconnu, jusque-là acteur de second rôle dans des séries télévisées de genre telles Riverboat ou Gunsmoke. Avant d'émerger grâce Hawk et, bien sûr, Deliverance. Signée par Ugo Pirro que l'on a vu plus inspiré, l'histoire à l'origine du scénario manque, contrairement aux décors naturels espagnols, un peu de relief.
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Après avoir massacré un petit village de Peaux-rouges et tenté d'éliminer un Indien solitaire visiblement hostile, Mervyn 'Vee' Duncan, son jeune frère Jeffrey et leur bande de desperados arrivent à Pyote. La découverte d'avis de recherche contre les deux anciens chasseurs de scalps provoque la colère du premier. Dans le saloon, lui et ses hommes menacent bientôt la clientèle et les artistes qui s'y produisent avant d'être apostrophé par une vieille connaissance. Le docteur Chester Lynne, devenu entre-temps le gendre du banquier Blackwood d'Esperanza, veut lui proposer un lucratif marché. Partager le demi-million de dollars destiné à sa ville et acheminé par un train que Duncan est chargé d'attaquer.
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Précédé d'à peine huit mois par le "fameux" Django avec Franco Nero, l'acteur fétiche du réalisateur, Navajo Joe, s'il fait souvent preuve d'une violence assez débridée, se montre aussi moins original (et morbide) que celui-là. Les faiblesses du scénario sont patentes, la réalisation moins novatrice (à l'exception des cascades équines) et modérément rythmée. La comparaison un peu inévitable avec El Chuncho, ¿quién sabe? de Damiano Damiani et évidemment Il Buono, il brutto, il cattivo de Sergio Leone, tous deux sortis en 1966 et également mis en musique par le prolifique Ennio Morricone, le dessert un peu plus. Reste une scène mémorable sur l'antériorité nationale. Et les apparitions de Nicoletta Machiavelli vue la même année dans un autre western réalisé par Carlo Lizzani et de Fernando Rey ; la prestation du Madrilène et acteur de soutien léonien Aldo Sambrell et celle athlétique de Burt Reynolds qui, semble-t-il a cru brièvement tenir la vedette dans un film de Leone*. L'ancien halfback de football américain, au parcours d'acteur caractérisé par de nombreuses propositions manquées, interprétera à nouveau des personnages de métisse indien dans 100 Rifles de Tom Gries et Sam Whiskey d'Arnold Laven.
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*(re)découvreur et efficace promoteur de son futur partenaire dans City Heat, Clint Eastwood.

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