vendredi 1 août 2008

Chaiya (boxers)


"Nous nous reverrons chez nous."

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Y a-t-il des amateurs de boxes thaï dans la salle ? Le terme salle n'étant d'ailleurs pas tout à fait adapté puisque le premier film en solo de Kongkiat Khomsiri n'a pas connu les honneurs d'une exploitation en France. Si ces spectaculaires et violentes disciplines constituent un élément essentiel à son scénario, Chaiya évite, contrairement à certaines autres productions à orientations pugilistiques, la facilité démonstrative en proposant une véritable histoire ethno-dramatico-sportive, certes parfois entortillée, obtuse, excessive ou maladroite, susceptible de "toucher" le profane, voire le réticent.
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Samor, Piak et Pao, trois inséparables amis du petit village côtier de Chaiya (province de Surat Thani), rêvent de devenir boxeurs. Le plus prometteur d'entre eux semble être le dernier, frère du champion Krangsuk S. Chaiya entraîné par son père Tew. Mais celui-ci, endetté, doit fermer son école pour s'occuper de la carrière professionnelle de 'Krang', engagé à Bangkok par des organisateurs de combats. Quelques années plus tard, Piak s'éprend de la jolie infirmière Sriprai avant d'être défait par Buffalo Kiam, le redoutable champion d'une autre province, au cours d'une rencontre inter-provinciale. Le trio et Sriprai partent tenter leur chance dans la capitale où ils apprennent le suicide de 'Krang'. Vaincu à plusieurs reprises, Piak, voyant s'enfuir le rêve de combattre un jour dans la mythique salle de Ratchadamnoen, agresse son coach Thep parce qu'il lui propose de truquer un combat afin de lui accorder une seconde chance. Il sombre bientôt, sous l'influence du mafieux Boss Pae, dans la violence des combats clandestins et de la criminalité pendant que Pao remporte lui, sur les rings officiels, ses premières grandes victoires.
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Toutes proportions (catégories !) nécessairement gardées, Chaiya s'inscrit davantage dans la veine narrative de Rocky ou de Raging Bull que du Ong-bak du compatriote thaïlandais Prachya Pinkaew. Le matériau sur lequel repose le récit apparaît en effet plus (trop ?) consistant, développant avec une brutale rugosité des thèmes communs tels que l'amitié, la trahison, l'échec ou la rédemption. Si la réalisation stylisée parfois à l'extrême de l'ancien collaborateur d'Apichatpong Weerasethakul peut incommoder, les chorégraphies de Pamoon Somanavat se montrent au contraire plutôt réalistes et efficaces. Et l'interprétation d'Akara Amarttayakul s'avère également bien plus convaincante que celle de Phanom Yeerum.



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