vendredi 4 juillet 2008

Shao Lin yu Wu Dang (shaolin vs wu-tang)


"... Sagesse Profonde soulève un saule. Mais ce n'est que de la littérature."

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A ne pas confondre avec le film homonyme réalisé et interprété trois ans plus tard par Liu Chia-hui, cette production de Chang Cheh (l'une des cinq sorties en 1978) met à nouveau en vedette les cinq acteurs originaires de Taiwan réunis pour la première fois ensemble par le réalisateur dans Tang ren jie xiao zi puis surtout Wu du. Sans pouvoir rivaliser avec les films contemporains de l'ancien collaborateur Liu Chia-liang ni, a fortiori, apporter le nécessaire coup de fouet à la carrière du "Million Dollar Director", Shao Lin yu Wu Dang ne manque pas d'intérêt, notamment pour les amateurs du genre.
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Tong Qianjin a achevé son apprentissage et va bientôt quitter le monastère de Shaolin. Son maître Zhishan le met en garde contre le danger que pourrait constituer sa fougue et sa haine des Mandchous auxquels il appartient pourtant. Les incessantes humiliations de ces derniers ont en effet poussé sa mère au suicide, une perte à l'origine de son ralliement à la lutte contre l'empire Qing. Il lui demande également de ne pas prendre exemple sur son aîné Hu Huiqian, parti à Canton pour tuer les assassins de son père, contremaîtres d'une filature et membres du Wu-Tang. Cette action avait alors provoqué l'hostilité de cette école Han, protégée par la cour Qing, contre Shaolin. Feng Daode, le maître du Wu-Tang, décide de dépêcher à Canton trois équipes, respectivement emmenée par ses élèves Li Dezong, Wei Basha secondé par Lü Yingbu, Xinghong associé à Li Erhuan pour combattre et éliminer les disciples Shaolin qui s'y trouveraient. Il leur annonce également l'envoi par son frère d'armes Baimei de son expérimenté premier élève Gao Jinzhong et les trois frères Yuan, spécialistes de la boxe et du bâton du Singe. Arrivé dans la "Cité des cinq béliers", Tong Qianjin est attaqué par Dezong et ses hommes. Blessé par un des poignards volants de celui-ci, Tong s'enfuit avant d'être recueilli et soigné par Jin Tailai et sa sœur Bi'er, elle aussi experte dans le maniement de cette arme secrète des Sicaires.
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L'histoire adaptée par Ni Kuang (auteur de plus de cent cinquante scénarii en près de quarante ans !) présente quelques difficultés à sortir du stéréotype et les jeunes interprètes taïwanais chargés de remplacer David Chiang, Ti Lung, Lo Lieh ou encore Yueh Hua manquent subjectivement un peu de charisme. En revanche, l'originalité des techniques de combat, la qualité des chorégraphies de Philip Kwok et l'intensité des scènes d'action contribuent à rendre cet opus de Chang Cheh particulièrement attractif pour les adeptes d'arts martiaux chinois.

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