mercredi 21 novembre 2007

Pur week-end


"... Voilà, excusez-moi mais est-ce que j'ai entendu quelqu'un avoir une meilleure idée ?"

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Encore une comédie chorale (et aventureuse sur les bords !), Pur week-end ? Affirmatif ! Le public français semblant apprécier le genre, l'offre s'est adaptée à cette caractéristique de marché. L'accueil réservé, le 1er mai dernier, au second long métrage d'Olivier Doran ne fut cependant pas mémorable, malgré le spectaculaire sursaut de fréquentation enregistré en deuxième semaine. Le scénario imaginé par le producteur Alain Attal et le polyvalent Philippe Lefebvre, sans être aussi vertigineux que les pentes sur lesquelles est sensée se dérouler l'action, ne manque pourtant pas d'un certain intérêt.
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Comme tous les ans pendant le week end de l'ascension, Frédéric Alvaro réunit ses meilleurs amis d'enfance pour une randonnée en montagne. Alexandre le séduisant avocat, Sarah, Sam le thésard, François, ancien patron d'entreprise divorcé et expatrié à Londres et même David Watteau, détenu en permission ont tous répondu à l'appel du concessionnaire auto lyonnais et de son épouse Véronique. Sur la route d'Alberville, Fred reçoit un appel téléphonique l'informant de la fin de la permission de vingt-quatre heures accordée à David dont il a la tutelle légale. Mais celui-ci ne veut pas retourner en prison et a prévu de rejoindre son cousin Enzo en Italie. L'affaire se complique encore davantage avec l'évasion de Bersini, un dangereux criminel avec lequel David partage sa cellule et le vol sans effraction d'une forte somme d'argent dans le coffre du cabinet d'Alex, exécuté la veille par le permissionnaire récalcitrant.
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Le microcosme constitué par Philippe Lefebvre et son partenaire dans Mon idole et Narco n'explore certes pas très profondément la complexe dualité politico-sociale égocentrisme-solidarité. Mais Pur week-end* dispose néanmoins de quelques bon ressorts dramatiques et comiques. Même les petits défauts scénaristiques n'entravent pas trop le relatif agrément procuré par le film. On regrette en revanche le caractère un peu mécanique et sans véritable relief de la réalisation. Une impression plus flagrante que celle laissée par Les Randonneurs de Philippe Harel, déjà vieux de dix ans, avec lequel il partage des points communs. Auteurs de modestes coups d'éclat verbaux, François Berléand et Jean-Luc Bideau, pour la première fois réunis au cinéma, ne font hélas que se croiser**. Et le casting dans un contre-emploi d'Alexandra Mercouroff en brutal capitaine de police et de Bruno Solo en personnage n'élevant pas la voix ne suffisent pas à relever cette galerie de portraits.
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*comme on dirait "pure c.nnerie" ?!
**dans la scène où ils apparaissent ensemble, une inattendue et amusante citation de Jaws est apportée.

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