lundi 1 octobre 2007

The Flickering Flame (les dockers de liverpool)


 - film - 49079_3
Septembre 1996. Près de cinq cents dockers de Liverpool licenciés luttent depuis plus d'un an pour leur réintégration. Ces ouvriers, pour la plupart très expérimentés, sont lock-outés et remplacés par une main d'œuvre précaire non syndiquée. Un affrontement classique, dans le Royaume-Uni libéral de John Major, l'ancien chancelier de l'échiquier de M. Thatcher et son successeur au poste de premier ministre, "entre employeur désireux d'embaucher et de licencier à leur guise et travailleurs soucieux de la sécurité de l'emploi pour eux-mêmes et pour leur famille". L'information est alors très peu relayée par les médias, les hommes politiques préfèrent l'ignorer et les syndicats ne soutiennent pas officiellement leurs adhérents.
 - film - 49079_6
Après un très didactique rappel historique sur les conditions de travail des dockers avant et après 1967, The Flickering Flame ("a story of contemporary morality") revient sur l'abrogation par le gouvernement en 1989 du National Dock Labour Scheme instauré en 1947 et l'échec de la grève consécutive. A cette époque, le syndicat TGWU (Transport and General Workers Union) avait en effet appelé à la reprise générale du travail et vaincu la résistances des dockers de Liverpool, inquiets du probable retour au travail précaire malgré les assurances du secrétaire à l'emploi Norman Fowler. La société portuaire eut rapidement recours à des entreprises de main d'œuvre qu'elle contrôlait indirectement, occasionnant une réduction des deux tiers des salariés permanents, puis soumit les ouvriers du terminal des conteneurs à un nouveau contrat de travail nettement moins favorable. C'est dans ce contexte qu'intervient le licenciement massif des dockers de Liverpool, à la suite d'un incident survenu le 25 septembre 1995 chez Torside, une de ces entreprises prétendument indépendantes.
 - film - 49079_9
Pour pallier la carence médiatique sur ce sujet sensible, c'est à une véritable enquête journalistique, intelligente et fouillée, que se livre le réalisateur de A Question of Leadership et son équipe en suivant les détours parfois ambigus, parfois complexes de cette triste affaire sociale et, surtout humaine. Malgré le rôle joué par les organisations internationales, la solidarité syndicale et les dirigeants n'en ressortent pas grandis, pas plus que les hommes politiques, conservateurs et travaillistes confondus.
(durée: 50'55)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire