dimanche 15 avril 2007

Lan tou He (le prince et l'arnaqueur)


"Ce geste est amical dans notre métier."

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Troisième production de l'année 1979 du réalisateur Liu Chia-liang, Lan tou He se situe un peu à la marge du genre kung-fu comédie, certains de ses amateurs le trouvant même crépusculaire. Cette intrigue (sciemment ?) schématique du pouvoir s'apparente davantage à un exercice de style artistique parfois cartoonesque et sans véritable dénouement narratif. Mais un film de Liu, y compris lorsqu'il ne se met pas en scène, reste un spectacle intéressant.
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Le mauvais garçon Ho Zhen et Wang Qin-qin, se présentant comme un joaillier de Pékin en déplacement à Canton, rivalisent de récompenses pour attirer les filles de la maison de plaisir qu'ils fréquentent au même moment. Lorsque la police intervient, Wang utilise son influence politique pour se débarrasser de son rival et récupérer le coffret de valeurs que celui-ci a volé. Ho, ayant retrouvé son larron pour lui réclamer son bien, est blessé et empoisonné au cours de leur affrontement. Pour lui fournir l'antidote susceptible de le soigner, Wang exige de son protagoniste qu'il devienne son disciple et serviteur.
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Même s'il possède ses défenseurs, Lan tou He n'est pas une des œuvres majeures de cette période de la carrière de Liu Chia-liang. Toujours inspiré et brillant sur le plan de la chorégraphie, très honorablement réalisé, ce film pêche par un scénario un peu simpliste. On prend néanmoins un certain plaisir aux fameuses scènes dans lesquelles Wang, alias le onzième prince affronte sans en avoir l'air ceux qui ont été engagés pour supprimer cet amateur de vin, d'antiquités, maître de kung-fu et possible successeur au trône impérial. Le thème de l'apprentissage est à nouveau abordé, cette fois en mineure au profit d'une opportuniste et sournoise association entre deux individus d'origine différentes. Peu de surprise à attendre de l'efficace duo Liu Chia-hui-Wong Yu formé pour la quatrième fois par Liu Chia-liang ; en revanche un regret, la trop courte apparition de Kara Hui dans le modeste personnage de Cui-hong au début du métrage.

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