mercredi 14 février 2007

La Jungle


"... N'oubliez jamais ce que disait Baloo : 'il en faut peu pour être heureux, oui, PEU pour être heureux'..."

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Premier long métrage de Mathieu Delaporte, connu pour sa participation à l'écriture des fictions télévisuelles du "Vrai journal", La Jungle n'est pas, contrairement aux trompeuses apparences, un film de plus pour adolescents acculturés. Sans faire de mal à ces derniers, cette comédie, histoire d'une amitié entre deux jeunes adultes encore très infantiles, tient bien mieux la route que la plupart des productions destinées habituellement à cette partie du public. Sorti en plein été, à l'ombre notamment du retour au cinéma d'un célèbre personnage de bande dessinée, cette nouvelle collaboration avec Alexandre de La Patellière (Les Parrains, Renaissance) a fait un passage éclair en salles.
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Amis depuis l'enfance, Vincent Larchet et Mathias Warkhevytch partagent un petit appartement dans le 18e arrondissement parisien. Le premier a abandonné ses études de droit, préférant vivre aux crochets de son médecin de père, le second finit une thèse universitaire. A cours de ressources, Vincent propose à son ami de louer leur logement pendant les vacances et d'aller s'installer, pendant son absence, chez son père. Mais celui-ci rentre prématurément de son séjour au pays basque en plein dîner organisé pour l'anniversaire de Mathias. Par défi, Vincent accepte son pari pour récupérer l'appartement dont son père est le propriétaire : réussir à vivre, lui et Mathias, pendant sept jours avec sept euros chacun sans aide extérieure.
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Le pitch de La Jungle, sorte d'épreuve initiatique urbaine, ne constitue en réalité que le ressort initial à une succession de courtes saynètes plus ou moins réussies. Le scénario, assez dialogué mais inégal, ne possède évidemment pas l'originalité et l'humour d'un Trading Places, mais il réserve cependant quelques bons moments susceptibles de séduire les amateurs de comédies légères et de buddy movies à la française tel L'Incruste dans lequel apparaissait d'ailleurs Patrick Mille. La mise en scène, dans son alternance entre scènes romanesques et d'action, parvient à rester alerte et Guillaume Gallienne apporte un utile contrepoint au jeu (volontairement ?) caricatural de son partenaire. Il manque néanmoins au film ce côté grinçant qui faisait l'intérêt d'Un monde sans pitié par exemple, autre premier long métrage, pour convaincre véritablement.

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