dimanche 13 août 2006

Arthur C. Clarke: The Man Who Saw the Future


"... Il imagine l'impensable."

Le nom d'Arthur C. Clarke est indéfectiblement associé, surtout lorsque l'on est cinéphile, à 2001: A Space Odyssey, l'une des œuvres majeures de Stanley Kubrick. Pourtant, l'écrivain britannique était déjà depuis longtemps considéré, avec Isaac Asimov (I, Robot) et Robert A. Heinlein (Destination Moon, Starship Troopers ), comme l'un des trois plus grands auteurs de science-fiction du XXe siècle. Il avait notamment, dès 1945, soit vingt-trois ans avant la production du film, émis son idée puissamment novatrice d'utiliser des satellites géostationnaires comme relais de télécommunication et publié plusieurs romans scientifiques et de fiction. Le monde dans lequel nous vivons est, d'une certaine façon, un peu le produit de l'imaginaire de Sir Clarke.
C'est à l'occasion de la publication de "3001: The Final Odyssey", le quatrième opus de la série initiée en 1968, qu'a été réalisé, pour la B.B.C., ce documentaire stylisé de Philip Smith. L'équipe s'est rendu à Colombo (Sri Lanka) où réside l'auteur des "Trois lois de Clarke" depuis une cinquantaine d'années. Le film insiste sur les apports de l'écrivain au domaine scientifique en y mêlant des éléments biographiques ou d'actualité. Sa dimension visionnaire est en particulier soulignée. Mais le reportage ne peut appuyer son argumentaire en évoquant le prophétique huitième chapitre de "The Reefs of Taprobane" (1957) dans lequel Clarke imaginait un raz de marée frappant le port srilankais de Galle. Quarante-sept ans avant le funeste tsunami de décembre 2004, responsable de nombreuses victimes et de graves dommages dans l'île parmi lesquels la destruction de la base de plongée créée par le romancier à Hikkaduwa, tout proche du port en question.
Les nombreux documents d'archives, dont une part significative est, bien sûr, issue de la production de 2001: A Space Odyssey, sont montés avec des extraits d'interviews. Jeff Greenwald ("Wired Magazine"), le futurologue Alvin Toffler ("Futur Shock"), Larry Smarr, le directeur du National Center for Super Computing, Fred(erick) Clarke, le jeune frère d'Arthur, Katherine Hayles (UCLA), le critique de cinéma Roger Ebert, Harry Lange, un ancien de la NASA et l'un des responsables des décors de 2001..., David Stork, l'éditeur de "HAL's Legacy" et l'acteur Gary Lockwood apportent leurs précieux commentaires pour dresser le portrait de ce "savant distingué mais vieillissant".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire